« L'important ce n'est pas l'invention technique, mais l'innovation sociale », déclarent Francis Balle et Gérard Eymery dans Les nouveaux médias. Docteur d'Etat ès lettres, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et professeur de sciences politiques à l'Université Paris II, Francis Balle est devenu en 1986 le directeur de l'Institut de Recherches et d'Etudes sur la Communication puis vice-chancelier des universités de Paris de 1986 à 1989. De 1989 à 1993 il est membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, puis, pendant deux ans, il sera directeur de l'Information et des Technologies Nouvelles au Ministère de l'Education nationale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont les principaux : Médias et sociétés en 1980 et dont la dixième édition est sortie cette année ; Et si la presse n'existait pas…. en 1987, La politique audiovisuelle extérieure de la France en 1996, Dictionnaire des médias en 1999 ou encore Les médias en 2000. Il a écrit Les nouveaux médias en 1984 en collaboration avec Gérard Eymery, ancien élève de Polytechnique (1961) et de l'Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications (1964-1966). Gérard Eymery commence à l'ORTF puis devient Directeur Commercial de TDF en 1983. De 1984 à 1986, il est Directeur Général de Télé Monte-Carlo et en même temps membre de la Commission Consultative sur les services de la communication audiovisuelle et de la vidéographie diffusée. C'est en 1988 qu'il devient Directeur Adjoint au cabinet du Ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Espace. De 1989 à 1994 il est Président Directeur Général de la Compagnie Générale des Communications (COGECOM) et devient Président Directeur Général de France Télécom Multimédia en 1994. Depuis 1998 qu'il est Président de l'Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière et il est le Directeur Délégué chargé du Pôle Développement et Multimédia de FRANCE TELEVISION. En 1994 il avait écrit avec Philippe Baudelot un ouvrage sur Les satellites et l'audiovisuel.
Dans Les nouveaux médias Francis Balle et Gérard Eymery passent en revue les trois familles de médias : les médias autonomes : vidéocassettes, vidéodisques, logiciels et didacticiels ; les médias de télédiffusion : programmes et services accessibles aux usagers grâce à des équipements qui permettent la connexion avec des réseaux de diffusion et les médias de télécommunication : instruments de dialogue entre plusieurs personnes qui sont à la fois émetteur et récepteur de messages.
« Les médias ne sont que ce que l'on en fait (…) Et ils ne deviennent jamais que ce que l'on en fera ».
[...] L'importance accordée par Francis Balle et Gérard Eymery à la description historique des médias permet de mesurer combien l'entrée dans l'univers des réseaux et des liens référentiels, associatifs ou intuitifs constitue une révolution non seulement technologique mais comportementale. Enfin les évolutions qui découlent de la numérisation de l'information rendent possibles des manipulations et de nouveaux modes d'appropriation de l'information qui caractérisent l'interactivité. C'est-à-dire la capacité d'un dispositif à produire des réponses différenciées en réaction à une intervention de l'utilisateur. On parle ainsi d'images interactives, de multimédia interactif. [...]
[...] La force de la présentation des Nouveaux médias est donc d'insister sur une démarche de questionnement face aux innovations technologiques. A la lecture de ce "que sais-je" on peut légitimement se poser la question de la formation dans une société qui met au premier plan les médias et l'information. Inventer demain tel est le titre du dernier rapport européen pour l'élaboration du cinquième programme cadre de recherche et de développement. Mettre en place une société de l'information implique une dynamique de nouvelles compétences exigées par l'évolution technologique. [...]
[...] Ainsi le concept de la nouveauté concernant les médias est analysé moins comme innovation que comme l'induction d'un usage nouveau, une interaction nouvelle qui reflète l'innovation sociale. Les médias, dans les trois types (autonomes, télédiffusion et télécommunication) sont à la fois inventoriés et positionnés mais aussi mis en perspectives à la lumière des projets scientifiques et des expériences déjà existantes (par exemple à l'étranger). Ainsi pour illustrer le cas de la télévision les auteurs montrent bien que l'équipement des ménages suit le développement de la couverture, la multiplication des canaux et l'augmentation de la durée des programmes et que cette expansion est moins importante que les évolutions que subit la télévision en étant soumise à la loi de la concurrence et des mesures de l'audimat qui déterminent la vie ou la mort d'une programmation. [...]
[...] C'est en 1988 qu'il devient Directeur Adjoint au cabinet du Ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Espace. De 1989 à 1994 il est Président Directeur Général de la Compagnie Générale des Communications (COGECOM) et devient Président Directeur Général de France Télécom Multimédia en 1994. Depuis 1998 qu'il est Président de l'Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière et il est le Directeur Délégué chargé du Pôle Développement et Multimédia de FRANCE TELEVISION. En 1994 il avait écrit avec Philippe Baudelot un ouvrage sur Les satellites et l'audiovisuel. [...]
[...] La question est posée également, au-delà des obstacles et des nécessités techniques, des choix que feront les sociétés selon qu'elles verront dans ces nouveaux médias des dangers ou des promesses. La dimension politique n'est pas absente puisqu'elle préside aux choix qui seront faits pour assurer un usage élargi ou restreint. En conclusion, les auteurs rappellent que les techniques de diffusion ou de communications ne sont que ce qu'on en fait et que l'innovation technologique ne peut supplanter les choix de société dont elle reflète la volonté de développer des réseaux d'interaction. [...]
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