Fiche de lecture sur l'ouvrage l'Homme révolté d'Albert Camus
Présentation des différentes formes de révoltes nihilistes au cours de l'histoire et en littérature
[...] » La poésie révoltée Voulant tout renverser, les poètes « ont affirmé en même temps leur nostalgie désespérée d'un ordre » = faire de l'irrationnel une méthode * Lautréamont et la banalité oo Chez le révolté, le désir de paraître se dissimule derrière la volonté de banalité oo Maldoror « a reçu la vie comme une blessure et a défendu au suicide de guérir la cicatrice » oo Dessein des Chants de Maldoror = « attaquer par tous les moyens l'homme, cette bête fauve, et le créateur » oo Contrairement aux romantiques, Lautréamont « n'a pas voulu ériger une image spectaculaire du rebelle ou du dandy en face de la création, mais confondre l'homme et le monde dans le même anéantissement. » il ne s'agit plus de paraître par un effort de la conscience, mais de cesser d'être en tant que conscience. oo Au non absolu finit par succéder un oui absolu : « Il s'agit de ne plus être, soit en refusant d'être quoi que ce soit, soit en acceptant d'être n'importe quoi. » oo « Chaque génie est à la fois étrange et banal. [...]
[...] oo Si le mal est nécessaire à la création divine, cette création devient inacceptable. oo Illustration de l'entreprise essentielle de la révolte, qui est la substitution du royaume de la justice au royaume de la grâce. oo Ivan : « Si la souffrance des enfants sert à parfaire la somme des douleurs nécessaires à l'acquisition de la vérité, j'affirme d'ores et déjà que cette vérité ne vaut pas un tel prix. » oo « Mon indignation persisterait même si j'avais tort. [...]
[...] oo La notion d'absurde rend le meurtre indifférent et donc possible : « Si l'on ne croit à rien, si rien n'a de sens et si nous ne pouvons affirmer aucune valeur, tout est possible et rien n'a d'importance. » en l'absence de valeurs, l'assassin n'a ni tort ni raison. De même, ne pas agir revient à accepter le meurtre d'autrui. oo Nihilisme absolu (qui légitime le suicide) = indifférence à la vie qui mène au « meurtre logique ». « Cette logique a poussé les valeurs de suicide dont notre temps s'est nourri jusqu'à leur conséquence extrême qui est le meurtre légitimé. [...]
[...] » Le meurtre de l'homme n'est plus qu'une réponse au meurtre divin. oo Caïn montre que la 1[ère] révolte coïncide avec le 1[er] crime. oo Justification de la mort et de la souffrance par les Evangiles : « Puisque le Christ avait souffert ceci, et volontairement, aucune souffrance n'était plus injuste, chaque douleur était nécessaire. » oo « Seul le sacrifice d'un dieu innocent pouvait justifier la longue et universelle torture de l'innocence. Seule la souffrance de Dieu, et la plus misérable, pouvait alléger l'agonie des hommes. [...]
[...] Il savait que le risque est grand, lorsqu'on veut se tenir au-dessus de la loi, de descendre au-dessous de cette loi. C'est pourquoi il a compris que l'esprit ne trouvait sa véritable émancipation que dans l'acceptation de nouveaux devoirs. » oo « si la loi éternelle n'est pas la liberté, l'absence de loi l'est encore moins ». Si le monde n'a plus de règles, rien n'est défendu, mais rien n'est autorisé non plus. oo La liberté n'est possible que dans un monde ou le possible et l'impossible sont définis et distingués. « Sans loi, point de liberté. [...]
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