Fiche de lecture de l'ouvrage Bleu de Michel Pastoureau.Il retrace l'histoire et les symboliques de la couleur bleu de l'antiquité à nos jours.
[...] ex : Sainte-Chapelle de Paris, milieu XIII, sanctuaire de la lumière & de la couleur. - Prélats chromophobes : Saint Bernard : couleur = matière, pas lumière → vile, méprisable. Eglises cisterciennes sans couleurs. Selon eux, color vient de celare, cacher : la couleur est ce qui trompe. II. UNE COULEUR NOUVELLE – XIe – XIVe siècle Soudaine promotion du bleu qui s'inscrit dans une « réorganisation totale de la hiérarchie des couleurs dans les codes sociaux, dans les systèmes de pensée et dans les modes de sensibilité ». [...]
[...] Idée qu'une couleur que personne ne regarde est une couleur qui n'existe pas. LE HAUT MOYEN ÂGE : SILENCES ET DISCRETION DU BLEU Les codes de la vie sociale & religieuse s'organisent tjrs autour du rouge/noir/blanc. Le bleu est peu valorisé, moins que le vert (qui symbolise végétation et destin des hommes). A l'époque mérovingienne le bleu est utilisé pour les vêtements. Pratique qui disparaît à l'ère carolingienne (on adopte les usages romains). Pb du bleu dans le culte : « Jusqu'aux vitraux à fond bleu de la première moitié du XIIème siècle, le bleu demeure pratiquement absent de l'église et du culte chrétien. [...]
[...] Apparition de la mode du bleu clair jusque là réservé aux paysans. Accroissement du lexique des bleus. → La littérature se fait l'écho de cette mode nouvelle des tons bleus : Goethe, Les Souffrances du jeune Werther = exemple des allers et retours entre la littérature et la société : « Goethe dote son héros d'un habit bleu parce que le bleu est à la mode en All à l'horizon des années 1770 ; mais le succès de son livre renforce cette mode, l'étend à l'Europe entière et la fait même sortir du seul domaine vestimentaire pour l'étendre aux arts figurés ». [...]
[...] Adversaires de la couleur : dessin (création de l'esprit) > couleur (produit des pigments et de la matière). Le rouge/vert/jaune gênent le regard, mais le bleu (couleur « lointaine ») n'est pas mis en cause. La couleur est incontrôlable : « elle se refuse au langage et échappe à toute généralisation, sinon à toute analyse » = arguments progressivement contestés par les hommes de science : à la suite de Newton, les scientifiques s'intéressent à la colorimétrie : la couleur est domptée, elle perd de ses mystères. [...]
[...] XIII : prestige du roi de France → le bleu devient ds tte l'Europe la couleur des rois & princes. LE TABOU DES MELANGES ET LE MORDANCAGE Sensibilité médiévale : aversion pour les mélanges héritée de la culture biblique (mélanger = tricher avec la matière). « Avant le Xvè, aucun recueil de recettes pour fabriquer des couleurs, que ce soit ds le domaine de la teinture ou dans celui de la peinture, ne nous explique que pour fabriquer du vert il faille mélanger du bleu et du jaune. [...]
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