Erwin PANOFSKY est un historien d'art américain, d'origine allemande.
Il est né en 1892 à Hanovre et mort en 1968 à Princeton.
Il a assuré le rayonnement de la « Méthode iconologique », visant à la « lecture » de l'œuvre d'art dans son contexte de civilisation et selon ses différents « niveaux de significations ».
Son intention créatrice est dans la volonté de réconciliation : entre l'histoire, la théorie et la philosophie de l'art ; entre les formes et les contenus ; entre l'analyse et les conditions transcendantales de la création et de l'interprétation.
C'est pourquoi son centre d'intérêt a été avant tout la renaissance.
[...] PANOFSKY a pu le faire dans ce livre. L'hostilité de PLATON à l'égard des artistes est bien connue. Jugeant l'art à l'aube de sa théorie de la connaissance qui consiste à rechercher l'Idée immuable au-delà de l'apparence sensible, PLATON ne pouvait apprécier une activité qui nous y ramène. Au mieux, l'artiste ne peut, à ses yeux, que redoubler inutilement le monde sensible qui n'est qu'une imitation des Idées ; au pire, il engendre d'incertaines et trompeuses apparences qui augmentent la confusion dans notre esprit. [...]
[...] Il a assuré le rayonnement de la Méthode iconologique visant à la lecture de l'œuvre d'art dans son contexte de civilisation et selon ses différents niveaux de significations Son intention créatrice est dans la volonté de réconciliation : entre l'histoire, la théorie et la philosophie de l'art ; entre les formes et les contenus ; entre l'analyse et les conditions transcendantales de la création et de l'interprétation. C'est pourquoi son centre d'intérêt a été avant tout la renaissance. Les idées du livre Le livre IDEA se décompose comme suit : Préface de JEAN MOLINO Introduction L'antiquité Le moyen-âge La renaissance Le maniérisme Le néoclassicisme Michel-Ange et Dürer Appendices : - Chapitre de G.P. LOMAZZO sur les belles proportions et commentaire au banquet de Marsile FICIN. - Extrait de G.P. BELLORI, La vie des peintres, sculpteurs et architectes modernes. [...]
[...] C'est que désormais la contradiction pleinement vécue entre imitation et amélioration détachera l'Idée de la réalité sensible. Conscient qu'elle ne peut-être issue de la seule nature, ni recevoir de l'homme son unique origine, les théoriciens maniéristes en viendront à poser la question relative à la possibilité de toute création artistique. La théorie de l'art développera alors toute une spéculation philosophique et verra dans l'idée une étincelle divine censée permettre à l'homme de produire en lui les formes spirituelles des choses et de les transférer dans la matière par un mouvement analogue à celui de la création divine. [...]
[...] Bref, il faut que l'idée se transforme en idéal. Conclusion et point de vue personnel Cette dernière métamorphose de l'Idée que nous relate Erwin PANOFSKY, ainsi que toutes celles qui ont précédé, reflète bien la grande postérité de la théorie platonicienne des Idées, et la non moins grande déformation qu'elle a subie. Comme ce livre nous le montre, il est donc possible d'écrire une histoire raisonnée de la théorie de l'art de l'antiquité classique au XVIIe siècle. Mais l'intérêt de l'ouvrage ne s'arrête pas là : Les exemples, citations et références font de ce livre une véritable mine d'information sur les théories de l'art qui se sont succédé. [...]
[...] Les réflexions sur l'art ne sont en effet dans la scolastique médiévale que des auxiliaires du raisonnement théologique. Si l'artiste opère bien à partir d'une représentation intérieure, l'œuvre d'art ne peut néanmoins faire de l'ombre au désir de connaître Dieu qui de toute façon est le seul à pouvoir véritablement créer. Avec la Renaissance s'opère de nouveau un tournant dans la théorie de l'art. Par delà, le néoplatonisme et la pensée médiévale, la Renaissance renoue avec l'idée que l'œuvre d'art doit être une reproduction fidèle de la réalité. [...]
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