Ce document est un résumé de l'ouvrage de Todorov : Eloge du quotidien, essai sur la peinture hollandaise du XVIIe siècle.
Il décrit et résume chacun des neufs chapitres.
[...] Et d'autres sont ambigus car la peinture a tendance à faire l'éloge de ce qu'elle peint, à rendre le plaisir du vice qui est aussi plaisir de la vie (Gabriel Metsu, Jeune femme à sa toilette : sujet de blâme = la préparation de la femme en vue d'une séduction mais ici, regard pensif + présence d'une vieille servante = harmonie entre les âges qui fait reculer l'immoralité Le Galant militaire, Gérard Ter Borch : amour vénal mais regard intimidé ou mélancolique de la jeune fille) L'idéalisation est cependant plus d'ordre esthétique qu'éthique (ambivalence sentiment amoureux) Représentation de l'amour est l'éloge de l'amour purement humain qui dépasse la dimension morale et force l'admiration Même ambiguïté avec les représentations d'enfant Monde imprégné de jugements moraux mais le peintre ne donne pas nécessairement une leçon de conduite, il ne prend pas position et n'est qu'illustrateur : que dit-il alors ? [...]
[...] Chapitre 4 Allégories : confèrent à la peinture une dimension morale = le réalisme n'est pas neutre > Éloge (des vertus domestiques) ou blâme (des vices, de certaines professions . [...]
[...] Chapitre 5 Réalisme prend le pas sur l'allégorie et la dimension morale se dissipe Inversion : une peinture n'est plus noble parce que représentant un sujet noble mais un sujet sublimé : elle ennoblit Chapitre 6 Mystère dans des regards Centre thématique centre de l'action) ne coïncide pas toujours avec le centre pictural centre du tableau) donc énigmatique car dans le centre pictural, souvent un personnage rêveur Chapitre 7 Peinture du matériel, amour du matériel Ni blâme ni éloge = redéfinition de la moralité par rapport à la beauté : la moralité ne fait plus la beauté mais c'est la beauté qui fait la moralité donc on peut peindre ce qui avant était interdit : hiérarchie des peintures redéfinie Le beau n'est plus dans un répertoire prédéfini de formes : elle est à inventer dans la magnificence de gestes encore jamais magnifiés Harmonie entre morale et esthétique, interpénétration entre réel et idéal Chapitre 8 Peintres hollandais vivent dans un même milieu ce qui explique les ressemblances qu'il y a entre leurs toiles + entretiennent parfois des liens (entre collègues ou amicaux) Parfois dur de dire si c'est un tableau de genre ou un portrait Chapitre 9 Peinture hollandaise est présentation plus que représentation = exempte de dimension morale Hegel, art romantique est subjectivité = art classique pour lequel la beauté est dans les objets = triomphe de la subjectivité de l'artiste sur l'objectivité du monde Mais position intermédiaire de Todorov qui critique l'excès d'Hegel : monde intersubjectif (un tableau ou un personnage écrit une lettre n'est ni objectif ni subjectivé par le peintre, cela relève de l'intersubjectivité) Cependant tout peut pas être beau et ils n'inventent pas la beauté, ils la découvrent Dépassement de la dualité traditionnelle bien/mal, esprit/chair, haut/bas . [...]
[...] ) Mais le caractère moral n'enlève rien à la beauté de la peinture car il y a une différence entre littérature et peinture : si le message pieux modifie le texte de l'intérieur et rend incompatible moralité et littérature, il se superpose sur l'image peinte + on ne sait pas si l'auteur prend à son compte ce qu'il écrit mais le peintre n'écrit rien et ne fait que montrer Certains sujets échappent à l'éloge ou au blâme : tout le monde doit s'habiller, se laver . [...]
[...] Eloge du quotidien, essai sur la peinture hollandaise du XVIIe siècle, Todorov Chapitre 1 Hiérarchie des peintures en fonction de la noblesse du sujet (histoire sainte ou héros) L'ordinaire n'est pas nouveau en peinture mais lui laisser une place centrale est nouveau : avant, le quotidien n'est qu'une toile de fond, le paysage qu'un cadre au personnage Le portrait se distingue de la peinture de genre : c'est la place laissée à l'anonymat > alors que dans le portrait, l'être apparaît comme coupé du temps et de la réalité, la peinture de genre rattache l'humain à l'existence ; différence idéalisme/réalisme ; atemporalité/temporalité ; essence pour le portrait Chapitre 2 Intérieur représente la pureté et l'extérieur le vice (au moins potentiellement) : paix domestique Peinture est un éloge du quotidien : donne une place aux femmes, c'est une répartition distributive des tâches > l'homme à l'extérieur et la femme à l'intérieur (qui sait aussi lire et écrire, ne fait pas que des taches ménagères) Éloge ou représentation fidèle, la peinture est indissociable de l'histoire et rend compte d'une représentation collective même inconsciente de la société Peinture de genre répandue et forte demande = coût moindre et accessible même aux plus modestes ; il y en a dans toutes les maisons et certains peintres peuvent vivre de leur art (d'autres sont contraints d'avoir un autre métier) Chapitre 3 Réalisme contre l'idéalisme de la peinture italienne Mais ce réalisme peut apparaître comme un idéalisme : beaucoup de guerres en Hollande au XVIIe siècle et elles ne sont presque pas représentées sur les tableaux + des scènes de villes qui sont des compositions + des thèmes très récurrents et d'autres qu'on voit pas du tout DONC probablement des commandes et des compositions plus que des peintures de scènes vues Allégories dans ces tableaux : symbolique sexuelle d'animaux ou d'objets, des inscriptions ou objets peuvent aussi représentés la vanité . [...]
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