Dieu du carnage, Yasmina Reza, éditions Magnard, Théâtre Antoine, Roman Polanski, Carnage
Deux couples, composés d'Annette et Alain Reille, ainsi que de Véronique et Michel Houllié, se réunissent dans le salon de ces derniers suite à une querelle entre leurs deux enfants : Ferdinand Reille, 11 ans, a porté un coup de bâton au visage du petit Bruno Houllié. Les deux couples ont pour projet de couper court à toute altercation en mettant au clair les événements de manière adulte et responsable : « On ne gagne rien à s'installer dans une logique passionnelle » (Véronique, l.25-26).
[...] Je reviens ce soir avec Ferdinand ? Faudrait se décider. On a l'air de s'en foutre. On est quand même là pour ça je vous signale (l.1507-1509). Cette dernière essaie de tempérer la situation à nouveau en disant que les torts sont très certainement partagés entre les deux enfants ; mais c'en est trop pour Véronique, qui ne peut plus supporter que l'on fasse passer son fils Bruno pour un coupable, alors qu'il est la victime : Foutez le camp Je vous ai assez vus (l.1523). [...]
[...] Ha, ha, ha . (elle s'effondre en pleurs) C'est le pire jour de ma vie aussi (l.1630-1632). La pièce s'achève par une considération ironique d'Alain sur le hamster qu'il a abandonné dans la nature : Si ça se trouve, cette bête festoie à l'heure qu'il est (l.1660). Véronique lui répond que non ; Michel renchérit Qu'est-ce qu'on sait ? (l.1663). [...]
[...] Le Dieu du carnage de Yasmina Reza Les numéros de lignes renvoient aux éditions Magnard, collection Classiques & Contemporains RÉSUMÉ Deux couples, composés d'Annette et Alain Reille, ainsi que de Véronique et Michel Houllié, se réunissent dans le salon de ces derniers suite à une querelle entre leurs deux enfants : Ferdinand Reille ans, a porté un coup de bâton au visage du petit Bruno Houllié. Les deux couples ont pour projet de couper court à toute altercation en mettant au clair les événements de manière adulte et responsable : On ne gagne rien à s'installer dans une logique passionnelle (Véronique, l.25-26). [...]
[...] Michel est outré qu'on l'accuse d'une chose qui n'a vraiment rien à voir avec la discussion initiale : Je vais vous dire, toutes ces délibérations à la con, j'en ai par-dessus la tête. On a voulu être sympathiques, on a acheté des tulipes, ma femme m'a déguisé en type de gauche, mais la vérité est que je n'ai aucun self-control, je suis un caractériel pur (Michel, l.978-982). Les tensions sont telles que des disputes éclatent au sein des couples eux-mêmes. [...]
[...] Pour preuve, le débordement des personnages qui se produit sous les yeux du spectateur : Annette se remet à avoir la nausée, Alain est toujours accroché à son téléphone, et Véronique se jette sur son mari Michel pour le taper. Comme le déclare Alain, La morale nous prescrit de dominer nos pulsions mais parfois il est bon de ne pas les dominer (l.1334-1335). Dans un moment d'hystérie, et alors que son mari est au téléphone, Annette lui arrache son portable des mains et le jette dans le vase des tulipes : Mais tu es complètement démente Merde (Alain, l.1381). Une fois soulagée, Annette relance la conversation initiale : Bon alors, finalement ? [...]
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