Hugo le dernier jour d'un condamné
Petit exposé sur le célèbre livre de Victor Hugo, Le dernier jour d'un condamné
[...] Il est dans la terre et dans le ciel. Elle a continué d'elle-même : – Je prie le bon Dieu pour lui matin et soir sur les genoux de maman. Je l'ai baisée au front. – Marie, dis-moi ta prière. – Je ne peux pas, monsieur. Une prière, cela ne se dit pas dans le jour. Venez ce soir dans ma maison ; je la dirai. C'était assez de cela. Je l'ai interrompue. – Marie, c'est moi qui suis ton papa. [...]
[...] Elle me regardait d'un air étonné. Caressée, embrassée, dévorée de baisers et se laissant faire, mais jetant de temps en temps un coup d'œil inquiet sur sa bonne, qui pleurait dans le coin. Enfin j'ai pu parler. – Marie ai-je dit, ma petite Marie Je la serrais violemment contre ma poitrine enflée de sanglots. Elle a poussé un petit cri. – Oh vous me faites du mal, monsieur, m'a-t-elle dit. Monsieur il y a bientôt un an qu'elle ne m'a vu, la pauvre enfant. [...]
[...] Sa bonne avait eu le papier pour un sou. Il me coûtait plus cher, à moi. Il n'y a pas de paroles pour ce que j'éprouvais. Ma violence l'avait effrayée ; elle pleurait presque. Tout à coup elle m'a dit : - Rendez-moi donc mon papier, tiens c'est pour jouer. Je l'ai remise à sa bonne. - Emportez-la. Et je suis retombé sur ma chaise, sombre, désert, désespéré. À présent ils devraient venir ; je ne tiens plus à rien ; la dernière fibre de mon cœur est brisée. [...]
[...] Comment, tu ne sais pas qui je suis ? – Si, a-t-elle dit. Un monsieur. Hélas n'aimer ardemment qu'un seul être au monde, l'aimer avec tout son amour, et l'avoir devant soi, qui vous voit et vous regarde, vous parle et vous répond et ne vous connaît pas Ne vouloir de consolation que de lui, et qu'il soit le seul qui ne sache pas qu'il vous en faut parce que vous allez mourir – Marie, ai-je repris, as-tu un papa ? [...]
[...] Pour commencer il aura la joie de revoir sa fille, la fierté devant sa beauté et inversement, la déception car elle ne le reconnaît pas, la souffrance quand il apprend qu'il est déjà mort pour elle et pour finir le désespoir quand elle lui lit son arrêt de mort. C'est à ce moment là qu'il perd tout espoir. Le condamné n'a désormais plus aucune raison d'espérer car pour sa propre fille, il est déjà mort. « La dernière fibre de mon cœur est brisée « dit-il. Cet épisode renforce la pitié qu'on éprouve à son égard. Cet extrait torture moralement le condamné. [...]
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