Autres arts, La Chambre claire note sur la photographie, Roland Barthes, mathesis singularis, mathesis universalis, operator, spectrum, punctum, champ aveugle, perception du regard
Dans cet ouvrage, Roland Barthes décrit son intérêt pour la photographie. Il la dépeint comme un désordre, qu'aucun livre ne décrit sur l'aspect de l'émotion. Elle possède deux langages : l'un expressif, l'autre critique, c'est une mathesis singularis (une science nouvelle par objet) plus qu'universalis (universelle). Chaque photo possède donc une émotion, un but propre et individuel.
[...] « La Photo est comme un théâtre primitif, comme un Tableau Vivant, la figuration de la face immobile et fardée sous laquelle nous voyons les morts ». Extrait chapitre 13 II. Barthes se questionne également sur le pourquoi d'une photo Elle peut-être contingente (hors sens), mais utilise généralement le jeu des Masques : en tant que spectator, nous portons un regard social, critique. Nous cherchons le sens caché, et nous méfions de « l'évidence », d'une vérité trop pure. La photographie unaire attire l'attention. [...]
[...] La deuxième dimension est lorsqu'un détail prend toute la place sur la photographie. Néanmoins si le punctum est trop évident, Barthes se désintéresse. L'intérêt pour le photogramme est que nous sommes libres en temps de fermer les yeux, de prendre un temps de réflexion La photo reste là, contrairement au cinéma où beaucoup d'informations défilent en peu. Il propose également un « champ aveugle » double qui sans cesse joue avec la vision partielle. Grâce au punctum en photographie, on parle également de champ aveugle : nous voyons les personnages, le paysage Et notre inconscient le relie à une chose connue, une histoire. [...]
[...] Et la certitude de la photo réside dans l'arrêt de l'interprétation. La photographie sépare également l'attention de la perception par le regard, qui communique l'air d'un sujet sans son intention à le faire. En société, afin de l'assagir, elle a été déviée en deux moyens : elle a été faite art, et elle a été banalisée. Pour Barthes, il n'y a que deux voies possibles pour la Photographie : la folie, ou la sagesse. Libre à chacun d'emprunter le chemin qu'il juge bon pour lui. [...]
[...] Et la photo lui parlant le plus n'est pas d'une prouesse technique remarquable. Il comprend alors que l'essence de la photo ne se trouve pas dans la technique, sinon dans le rapport à l'amour et la mort. III. La Photographie a commencé comme un art de la Personne La pose mélange le Réel et le Vivant, la réalité et le passé (en latin intersum). C'est une sorte de résurrection à l'état passé. Elle ne dit pas ce qui n'est plus, mais ce qui a été. [...]
[...] La Chambre claire, note sur la photographie – Roland Barthes (1980) I. La photographie, langages et pratiques Dans cet ouvrage, Roland Barthes décrit son intérêt pour la photographie. Il la dépeint comme un désordre, qu'aucun livre ne décrit sur l'aspect de l'émotion. Elle possède 2 langages : l'un expressif, l'autre critique, c'est une mathesis singularis (une science nouvelle par objet) plus qu'universalis (universelle). Chaque photo possède donc une émotion, un but propre et individuel. La photographie consiste en 3 pratiques : faire (par l'operator, le photographe) ; subir (grâce au spectrum, au sujet) et regarder (spectator, celui qui regarde la photographie). [...]
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