Anthropocène, art, Aracadies altérées, Matthieu Duperrex, arts plastiques, apports scientifiques, esthétique, ère géologique contemporaine, projets artistiques
Matthieu Duperrex rend compte des principaux apports scientifiques de la thèse en arts plastiques intitulée : « Arcadies altérées, Territoires de l'enquête et vocation de l'art en Anthropocène » qu'il a préparée entre 2015 et 2018. Cette dernière s'intéresse à l'art et à l'esthétique durant la période anthropocène, c'est-à-dire durant l'ère géologique contemporaine, qui se caractérise par une influence marquée des actions de l'Homme sur son environnement (extinctions de masse, réchauffement climatique...). Plus précisément, l'universitaire s'interroge sur la manière de définir les interactions entre l'art et l'environnement en Anthropocène, ainsi que sur la vocation de l'art dans ce contexte.
[...] Enfin, Duperrex défend que l'artiste enquêteur réalise son enquête sur le mode du comportement artifiant, en relation avec son environnement dans l'immanence, en rendant les choses « spéciales » grâce à son art. L'art peut ainsi mettre en lumière des interactions de l'environnement capables de développer « une expérience du monde riche et élargie » (p. 11). La seconde partie théorique de la thèse de Duperrex est consacrée à la manière dont l'usage d'instruments (appareils de sensibilité, capteurs . ) intensifie l'expérience de l'enquête de l'artiste et met en lumière des éléments dans un environnement vécu. [...]
[...] Il précise néanmoins qu'il défend que l'intensification de l'expérience de l'enquête par l'artiste a pour conséquence directe que les formes de l'environnement ont leur propre agentivité. Il s'oppose ainsi à la doctrine de l'artialisation d'Alain Roger. L'auteur conclut en s'opposant à l'idée que l'art comme expérience encourage à « s'accommoder du quotidien » (p.12) ou à l'idéaliser. Au contraire, il la définit comme un combat contre l'aliénation de la vie et contre le développement de milieux non-propices à ce qu'elle s'y développe ou continue à y exister. [...]
[...] Le concept de liminarité est emprunté à l'anthropologue Arnold Van Gennep. Il l'utilise pour désigner la phase charnière des rites de passage lors de laquelle la personne en cours d'initiation n'a plus son ancien statut, mais n'a pas encore acquis son nouveau. Durant cette étape, l'individu est indéterminé, hors des normes. Il est intéressant d'ajouter à cela que le philosophe Michel Foucault dans Surveiller et Punir définit deux acceptions à la norme: la norme comme moyenne et la norme comme idéal à atteindre. [...]
[...] Aracadies altérées, Territoires de l'enquête et vocation de l'art en Anthropocène - Matthieu Duperrex (2018) Compte-rendu de la conférence Matthieu Duperrex rend compte des principaux apports scientifiques de la thèse en arts plastiques intitulée : « Arcadies altérées, Territoires de l'enquête et vocation de l'art en Anthropocène » qu'il a préparée entre 2015 et 2018. Cette dernière s'intéresse à l'art et à l'esthétique durant la période anthropocène, c'est-à-dire durant l'ère géologique contemporaine, qui se caractérise par une influence marquée des actions de l'Homme sur son environnement (extinctions de masse, réchauffement climatique . [...]
[...] L'Arcadie altérée est donc un lieu liminaire qui invite l'observateur à un état liminaire qui re-configure ses normes et comportements envers l'environnement. Cela contribue à expliquer l'incidence de l'art sur l'environnement. Bibliographie Foucault, Michel. Surveiller et punir. Paris, Gallimard Van Gennep, Arnold. Les rites de passage. Paris, Editions AJ Picard, 2011. [...]
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