Cette pièce est tirée des "Dramacules" de Thomas Bernhard qui avait interdit que ces pièces soient jouées pendant 50 ans car il faisait un rejet total de sa nationalité et de sa culture (lié à la présence du nazisme). "« Sauve qui peut », pas mal comme titre" est aussi la suite de "Tout est calme" déjà présenté par Jolen de Keermacker, Sara De Roo et Damien de Shrijver.
Thomas Bernhard quant à lui est un écrivain autrichien né en 1889 élevé par ses grands-parents, il passe sa jeunesse à Salzbourg où il rentre dans un internat nazi. Plus tard il va être collaborateur dans un journal indépendant où il critique les dirigeants car selon lui Salzbourg est une ville prison où la religion et le nationalisme d'époque perdurent En 62, il écrit un roman, Frost, ce qui lui vaut d'être reconnu par la « communauté » littéraire et il reçoit même le prix autrichien pour la littérature autrichienne. Il commence à écrire du théâtre en 70 et obtient de nombreuses récompenses par la suite.
Entre 55 et 82, il écrit 5 œuvres autobiographiques dont Origine, Cave, Souffre, Le Froid, Un Enfant.
[...] La Compagnie La Compagnie qui présente cette pièce est la compagnie Tg Stan (Stan = Stop Thinking About Names), de 4 artistes belges diplômés de l'Académie. La particularité de cette compagnie est qu'elle ne travaille pas avec un metteur en scène mais de façon collective, ils sont aussi pour un jeu dépouillé, pour une destruction de l'illusion théâtrale, pour la mise en évidence des divergences éventuelles dans le jeu et pour un engagement vis-à-vis du personnage et de ce qu'il raconte. [...]
[...] Tout en allant vers les coulisses avec son tas de journaux, la femme ronchonne après son mari qu'elle traite d'incapable, tandis que la seconde approuve de la tête, tout en regardant derrière elle comme si elle était quand même effrayée et qu'elle n'en revenait pas que ça ne soit pas un mort. Après la sortie des deux personnages, les projecteurs restent allumés, puis un bruit de voiture qui démarre rompt le silence qui s'est imposé, alors les projecteurs s'affaiblissent jusqu'à s'éteindre afin de représenter la voiture qui s'éloigne. [...]
[...] 5e Scène : 2 femmes Elles sont face à ce qu'elles pensent être un mort recouvert de papiers d'emballage qui sont en fait des affiches nazies ( parlent de croix gammées) que le mari d'une des 2 femmes devait coller. Les Changements de Costumes se font sur la scène avec certains gestes comiques (tels que singer un acte sexuel les acteurs changent de costumes entre chaque scène et parfois changent de costume même s'ils ne participent pas à la scène qui va suivre. Ainsi les acteurs montrent le système d'apparence qui dirige la vie de chaque individu En effet, le costume distingue la classe sociale et symbolique mais aussi permet de différencier Homme et Femme. [...]
[...] Il y a aussi un jeu des lumières avec le lustre qui donne une impression de richesse lorsqu'il est allumé. Proposition : Se mettre à la place du scénographe et créer/changer une scène Afin de me mettre dans la peau d'un metteur en scène pour mieux comprendre la difficulté que ceux-ci rencontrent j'ai reconstitué selon ma vision des choses une scène présente dans la pièce, la scène 5. Scène 5 : Un tas de journaux par terre Deux femmes éclairées par deux projecteurs qui se trouvent au milieu de la scène Une fumée enveloppe toute la salle, et donne l'impression de venir du coin des projecteurs Les deux femmes discutent sur ce que pourrait être le tas de journaux, si ce ne pourrait pas être un homme mort. [...]
[...] Analyse de la pièce Sauve qui peut», pas mal comme titre" et mise en scène Au lieu de la bonne vieille soupe aux nouilles nous avons tous les jours la soupe aux nazis sur la table rien que nazis au lieu de nouilles Thomas Berhnard. Le nazisme c'est plus fort que lui, il n'arrive pas à le digérer ; ça lui reste en travers, on a beau dire c'est fini tout ça, c'est du passé lui il n'y croit pas, il n'y a jamais cru Aussi s'est il acharné dans ces pièces courtes que sont les Dramascules écrits tout au long de sa vie, à pointer la persistance du fascisme dans la vie de tous les jours Après Tout est calme (Maître) présenté au Théâtre de la Bastille en 2002, le collectif tg STAN poursuit sa percutante exploration de l'œuvre de Thomas Berhnard. [...]
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