Natif de Tours dans les années 1420, Jean Fouquet n'est redécouvert qu'au XIXème siècle. Pourtant la qualité de son travail et les éloges faits à son sujet par ses contemporains témoignent de sa popularité dans les milieux artistiques et de la royauté. Pour preuve, l'éloge du dominicain Piero Florio, au sujet du Portrait du pape Eugène IV, exécuté par Fouquet lors de son séjour romain entre 1444 et 1448 (portrait aujourd'hui perdu), qui félicite le peintre « grâce à ses pinceaux de donner vie aux visages et de pouvoir presque imiter Prométhée lui-même ». Les qualités de Fouquet devaient déjà être fortement reconnues pour qu'Eugène IV fasse appel à ce jeune peintre.
Le corpus de Fouquet est composé autant de peintures de chevalet que d'enluminures témoignant de sa maîtrise technique et de ses diverses influences. Peintre de la génération de Jean ou d'Enguerrand Quarton, c'est pourtant Fouquet qui semble avoir été choisi par Louis XI en 1475 pour devenir le peintre du roi.
L'une des caractéristiques de Jean Fouquet est son apport au renouvellement iconographique dans la peinture française, à travers ses influences flamandes mais aussi italiennes, tout d'abord dans sa production de peinture religieuse, puis dans ses nombreux portraits.
[...] Ce rapprochement entre le roi et le Christ est expliqué dans Les deux corps du roi de Kantorowicz. C'est cette double personnalité que Fouquet réussit à transmettre et qui est admirée par la suite par Holbein et les Clouet qui ont pu voir le tableau à la Sainte-Chapelle de Bourges. Le portrait comporte à la fois une originalité et s'inscrit dans la lignée des portraits désindividualisés pour améliorer l'efficace politique du portrait royal. Le cadrage est à mi-corps, les mains sont jointes, mais en attitude de prière, les avant-bras reposent sur un coussin et l'image est magnifiée par la double tenture qui encadre le personnage dans un losange, motif géométrique essentiel chez Fouquet. [...]
[...] Puis elle est oubliée jusque dans les années 1920. En 1931, Paul Vitry, ancien conservateur des sculptures du Louvre, originaire de Touraine et intéressé par les sculptures médiévales, découvre le tableau et écrit une communication à la société des antiquaires de France. Il débute son étude dans la gazette des Beaux-Arts et attribue le tableau à l'Ecole de Fouquet Les spécialistes européens comme Charles Sterling, dès 1941, reconnaissent les qualités de l'œuvre mais y voient aussi certaines imperfections picturales, peut-être exécutées par des apprentis. [...]
[...] Le renouvellement des idées iconographiques dans la peinture religieuse et dans l'art du portrait chez Jean Fouquet Natif de Tours dans les années 1420, Jean Fouquet n'est redécouvert qu'au XIXème siècle. Pourtant la qualité de son travail et les éloges faits à son sujet par ses contemporains témoignent de sa popularité dans les milieux artistiques et de la royauté. Pour preuve, l'éloge du dominicain Piero Florio, au sujet du Portrait du pape Eugène IV, exécuté par Fouquet lors de son séjour romain entre 1444 et 1448 (portrait aujourd'hui perdu), qui félicite le peintre grâce à ses pinceaux de donner vie aux visages et de pouvoir presque imiter Prométhée lui-même Les qualités de Fouquet devaient déjà être fortement reconnues pour qu'Eugène IV fasse appel à ce jeune peintre. [...]
[...] Le personnage étriqué dans le cadre semble prêt à jaillir du cadre. Pourtant un problème d'attribution demeure dans la maladresse de l'exécution de la partie inférieure (les mains) qui diffère de la qualité du visage et des matières. Les portraits de Fouquet sont également présents dans les enluminures puisqu'Etienne Chevalier est représenté dans une scène biblique celle de l'Embaumement du Christ où le commanditaire est incrusté dans une scène sainte. Fouquet reprend également la scène du Diptyque de Melun pour la scène d'Etienne Chevalier introduit à la Vierge-mère dans une enluminure montrant l'influence de la peinture de chevalet sur l'enluminure. [...]
[...] À droite, le pont Saint- Michel enjambe le bras de la Seine devant le Petit Châtelet. Viennent ensuite les toitures de l'Hôtel-Dieu et la tour de l'évêché, puis l'imposante façade de Notre-Dame. Devant la cathédrale s'étend le quartier dense de la rue Neuve-Notre-Dame, où se pratiquaient les métiers du livre. Dans le Songe de Dagobert des Grandes Chroniques de France (1460, conservées à la Bibliothèque Nationale de France) le paysage urbain en arrière-plan représente la capitale du royaume pour illustrer cet épisode historique à la représentation précise, architecturale et topographique. [...]
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