Commentaire d'œuvre autour de la problématique suivante : dans quelle mesure Sonia Delaunay utilise-t-elle la couleur comme pilier pour affirmer l'abstraction et le simultanéisme dans l'œuvre Prismes électriques ?
Le plan est apparent. Le commentaire est entièrement rédigé. Etude s'appuyant sur le traité De la loi du contraste simultané des couleurs d'Eugène Chevreul, publié en 1839.
[...] Elle rappelle en réalité un prospectus réalisé par la peintre (fig.3). Il s'agit du Prospectus de "La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France" réalisé en 1913 pour faire la promotion d'un projet artistique collaboratif avec le poète Blaise Cendrars. La prose du Transsibérien est un poème de son ami Blaise Cendrars. Ce projet consistait à explorer la simultanéité de la peinture et de la poésie, de l'image et des mots pour créer un mélange entre le langage de l'écrit et le langage universel de la couleur. [...]
[...] Après sa rencontre avec Robert Delaunay, Sonia Delaunay arrête de lire et s'éloigne du monde de l'écrit et du langage. C'est à ce moment-là qu'elle entre dans la simultanéisme, un mouvement qui constitue une ligne directrice pour le couple Delaunay. Nous allons voir que Prismes électriques affirme le simultanéisme Le contraste simultané des couleurs Tout d'abord, le simultanéisme est un concept créé par les Delaunay, inspirés par Eugène Chevreul et son traité de chimie des couleurs de 1839 : De la loi du contraste simultané des couleurs. [...]
[...] Parfois appelée « forme parfaite », le cercle se retrouve très souvent dans les œuvres du couple Delaunay, introduit pour la première fois par Robert Delaunay en 1912 avec Disque simultané (fig.4). On remarque alors que Sonia Delaunay cite cette œuvre de son époux dans Prismes électriques, reprenant le motif de cercles concentriques divisés en 4 parts. Ce motif ne se retrouve pas par hasard dans l'art de Sonia Delaunay, en effet les cercles suggèrent les astres et le Soleil. On retrouve notamment cette référence au Soleil dans la conception des cercles. [...]
[...] Il y expose des propriétés des couleurs sur l'œil et l'effet que le contraste peut produire sur leur perception. La couleur a un pouvoir constructif et dynamique. Les Delaunay, à la recherche d'un art qui incarne la vie moderne et la simultanéité du monde trouve en ce traité la solution à leur recherche. Selon Eugène Chevreul, le contraste simultanée opère comme suit : « Si l'on regarde à la fois deux zones inégalement foncées d'une même couleur, ou deux zones également foncées de couleurs différentes qui soient juxtaposées, c'est-à-dire contiguës par un de leurs bord, l'œil apercevra, si les zones ne sont pas trop larges, des modifications qui porteront dans le premier cas sur l'intensité de la couleur, et dans le second sur la composition optique des couleurs respectives juxtaposées. [...]
[...] Les formes concaves et convexes se répondent entre elles et achèvent d'établir un mouvement complexe au sein de Prismes électriques. On retrouve cette agitation dans l'œuvre de Robert Delaunay de la même année : Hommage à Blériot (fig.2). Ici, les rapports entre les formes et les couleurs participent de la même manière à un dynamisme mouvementé. L'œuvre Prismes électriques apparait malgré tout plus calme que celle de Robert Delaunay. En effet, une forme d'équilibre et de stabilité est trouvée dans les proportions des couleurs complémentaires. Chaque couleur est présente en quantité similaire à celle de sa complémentaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture