Commentaire de l'œuvre de Antoine-Jean Gros, Napoléon sur le champ de bataille d'Eylau, peinte en 1808. La problématique développée est la suivante : Dans quelle mesure cette œuvre participe-t-elle à la construction d'une image idéale de Napoléon, victorieux et empathique, s'inscrivant dans une propagande impériale ?
Le plan est apparent est le commentaire est semi-rédigé. L'introduction et la conclusion sont entièrement rédigés. Tous les éléments y sont.
[...] Gros construit aussi un personnage bienveillant et empathique dans la figure de l'empereur ce qui contraste avec l'horreur de la scène. Cependant, cette violence et cette horreur exacerbent la glorification de l'empereur. L'œuvre fait l'objet d'une réception très positive au Salon, bien que critiquée pour sa représentation trop franche de la guerre. L'empereur Napoléon l'apprécie particulièrement et décerne la légion d'honneur à Antoine-Jean Gros. Cette représentation violente et brutale de la mort annonce le travail des romantiques et notamment de Géricault qui peindra ans plus tard, Le radeau de la Méduse. [...]
[...] Sa présence semble apporter consolation aux hommes qui l'entourent. « Le regard de l'empereur, ce regard empreint d'une si grande compassion, d'une sollicitude si paternelle, et cependant si noble » (Joseph-François-Nicolas Dusaulchoy de Bergemont, dans le Journal des Arts, des Sciences et de Littérature du 18 octobre 1808). Ce regard de Napoléon est très travaillé pour transmettre une émotion, très appréciée de la critique. La notice de Vivant Denon précisait qu'il fallait mettre en avant la bonté et la clémence de l'empereur face aux ennemis. [...]
[...] Nous étudierons une œuvre intitulée Napoléon sur le champ de bataille d'Eylau. Cette huile sur toile a été réalisée en 1808, après un concours remporté par l'artiste, Antoine-Jean Gros. En effet, sur ordre de l'empereur, et pour célébrer la victoire française d'Eylau, Vivant Denon, directeur du musée Napoléon (le Louvre), lance un concours en 1807. Il accompagne cette annonce d'instructions précises sur l'œuvre attendue. Gros soumet son esquisse à ce concours et remporte la commande. L'œuvre monumentale (521 x 784 aujourd'hui conservée au musée du Louvre, devait faire pendant à une autre œuvre monumentale de Gros : Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa, peinte en 1804. [...]
[...] Pourtant, la bataille d'Eylau, le 8 février 1807, opposant l'armée impériale et l'armée russe, a été particulièrement sanglante. Le lendemain, après avoir revendiqué la victoire, Napoléon se serait rendu sur le champ de bataille. C'est cette scène de visite du champ de bataille qui est représentée par Gros. On y voit Napoléon, victorieux, empreint de compassion pour les blessés et les morts au combat. Les cadavres jonchés sur le sol au premier plan accentuent la violence de la bataille achevée. [...]
[...] Napoléon apparait en empereur empathique mais aussi en empereur divin et admirable. Il visite les blessés pour les bénir et leur apporter du réconfort. Cette image, particulièrement flatteuse, n'est pas la seule manière par laquelle l'empereur est glorifié dans ce tableau. Gros utilise la souffrance et le drame de la scène, au service de la construction d'une image positive et glorieuse de Napoléon Napoléon, illuminant la scène lugubre de sa présence Face à cette œuvre, le regard est directement attiré par la représentation de Napoléon. [...]
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