Jean-Claude Gautrand, « la mémoire d'Arles », est un photographe, journaliste et écrivain français qui a suivi l'aventure de ce premier festival de Photographie en France dès ces débuts. Et pour lui, c'est évident, « Lucien s'est battu pour faire reconnaître la photographie. »
« Il faut savoir qu'en France, à cette époque-là, c'était le désert. On avait connu un essor de la photo dans les années 50, puis plus rien. Il n'y avait pas une galerie, pas d'institutions, mis à part la Bibliothèque Nationale qui sporadiquement organisait une expo. » J.-C. Gautrand nous présente donc la naissance du Festival comme loin d'être une évidence pour tout le monde.
Pour certains, la photo n'est pas un spectacle. C'est un art visuel (et uniquement) qui « ne se prête pas au plein air et n'intéresse finalement que peu de personnes. » Malgré toute la culture visuelle que nous avons évoquée plus haut, la Photo ne fait donc toujours pas l'unanimité en 1970 et lui accorder tout un festival semble risible !
Cependant, trois amis ont la volonté de montrer qu' « en dépit de l'indifférence générale des pouvoirs publics du moment, la photographie existait avec suffisamment de force pour pouvoir générer un courant d'intérêt et d'émotion efficace. » Lucien Clergue, Michel Tournier et Jean-Maurice Rouquette, tous trois arlésiens de coeur ou d'origine, se lancent donc et installent cette branche photographique sur le festival pluridisciplinaire d'Arles - l'un des plus vieux de France, et déjà qualifié de fête de l'Image.
Et malgré les difficultés, ces « activistes de l'image » parviennent à installer deux cents personnes la soirée du 02 Juillet 1970 dans la salle des mariages de la mairie d'Arles ! La deuxième année, ce sont à nouveau cent cinquante personnes qui prennent place dans la Cour du Réattu pour découvrir trois photographes à l'honneur sur la scène photographique française de l'époque : Denis Brihat, Jean-Philippe Charbonnier, et Jean-Pierre Sudre, présentés par Michel Tournier (...)
[...] Pour certains, la photo n'est pas un spectacle. C'est un art visuel (et uniquement) qui ne se prête pas au plein air et n'intéresse finalement que peu de personnes. Malgré toute la culture visuelle que nous avons évoquée plus haut, la Photo ne fait donc toujours pas l'unanimité en 1970 et lui accorder tout un festival semble risible ! Cependant, trois amis ont la volonté de montrer qu' en dépit de l'indifférence générale des pouvoirs publics du moment, la photographie existait avec suffisamment de force pour pouvoir générer un courant d'intérêt et d'émotion efficace. [...]
[...] Tous trois sont des photographes pertinents pour comprendre l'époque et l'émulsion du premier festival en 1970. Leur travail, semblable ou complémentaire reflète chacun à sa manière l'esprit des Rencontres, qui doivent préférer l'aventure, tout en maintenant leur esprit d'ouverture. Gabriel Bauret, commissaire d'exposition. Conclusion Le rôle de l'année 1970 et des Rencontres dans la longue lutte pour la reconnaissance de la Photographie au rang des Beaux-arts n'est plus à démontrer : C'est grâce aux Rencontres d'Arles que la Photo a acquis un statut international, une reconnaissance, une aura. [...]
[...] Rencontres internationales de la Photographie, les Européennes, Arles 1992. Joli combat pour la Photographie donc, tant sur le plan esthétique que social, ce que nous rappelle Charbonnier avec ses mots : La photographie est le plus court chemin d'un homme à un autre. Annexes Webographie : Wikipédia, consulté le 03/04/10, http://fr.wikipedia.org/wiki/Rencontres_d'Arles Site officiel des Rencontres d'Arles, consulté le 03/04/10, http://www.rencontres-arles.com/A09/C.aspx?VP3=CMS&ID=A09P1087 Libération, du 26 mars 2010, consulté le 03/04/10, http://www.liberation.fr/culture/0101626773-les-rencontres-d-arles-2010-propices-aux-promenades Photosapiens, consulté le 03/04/10, http://www.photosapiens.com/Rencontres-d-Arles-2010_5233.html Bibliographie : 1998 : Un nouveau paysage humain, rencontres internationales de la photographie, Arles, Actes Sud. [...]
[...] Les Rencontres d'Arles En 1970, Lucien Clergue, Michel Tournier et Jean-Maurice Rouquette fondent les Rencontres internationales de la Photographie d'Arles. Ce nouveau festival est-il le résultat d'un engouement pour la culture visuelle que représente la Photographie ou l'initiative contre vents et marées de trois amis ? Et de quelle manière ce festival parvient-il à s'inscrire dans l'actualité de l'époque ? C'est ce que nous tenteront d'interroger dans cette étude, sous l'angle de l'Histoire de la Photographie. La Photographie, cet engouement populaire Depuis son invention, la Photographie participe d'une culture visuelle plus générale, qui comprend les inventions des Frères Lumière de la fin du XIXE siècle, et qui reçut un fort écho auprès d'un vaste public, attiré par les innombrables possibilités qu'offraient celles-ci et la présentation du daguerréotype à la Chambre des Députés par François Arago marquent l'avènement d'une ère nouvelle et une révolution des arts en général. [...]
[...] Pourtant, le courant est irréversible et la presse devient unanime : Arles est devenue la capitale de la Photographie en créant un évènement enthousiasmant où amitiés et passions se conjuguent au présent. Par la suite, un déclin du Festival est régulièrement annoncé, mais les Rencontres sont toujours vivantes ! Elles ont plus d'un quart de siècle, et se portent même à merveille Ainsi, l'année 1970 marque une étape clef dans l'histoire de la Photographie avec une première édition modeste cette année-là, mais déjà prestigieuse. Pour Jean-Claude Gautrand, Ce fut alors le démarrage de la photographie contemporaine. Il eut un avant Arles et un après Arles. [...]
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