Étude d'art comparative de La Vénus de Milo ou les menottes de cuivre
[...] En effet, "La Vénus de Milo" est une sculpture réalisée en marbre alors que "Les Menottes de Cuivre" est sculptée dans le bronze et patinée par la suite ( pour les couleurs). Le choix de la matière conditionne le travail de l'artiste. "La Vénus de Milo" mesure deux mètres de hauteur. Le marbre, matière noble et majestueuse s'impose devant le spectateur. L'artiste nous propose une figure féminine qui attire le regard. Le marbre est une matière difficile à travailler, qui requiert une technique et une dextérité fortes. Le moindre coup de marteau sur une veine peut faire exploser le bloc et détruire à jamais le morceau de statue. [...]
[...] Le cuivre fait ici sans doute référence à la couleur du bronze et les menottes sont un pied de nez au fait que la statue ne possède pas de bras (alors que la Vénus de Milo en possédait mais les morceaux n'y sont plus rattachés). Un autre élément intéressant à relever est le visage. Il est blanc et cette couleur tranche directement avec le reste de l'oeuvre. Cette couleur pourrait être interprétée comme une volonté d'ironie de la part de l'artiste. En effet, le visage, qui fait partie intégrante du corps est ici mis à part. C'est presque une femme sans tête. [...]
[...] Il laisse deviner un léger déhanché. Ce drap est donc le seul élément physique ajouté sur le corps de la déesse. Il évoque la sensualité et célèbre la féminité. Enfin, la plastique de ces deux statues, placé sous le signe de la similitude célèbre le corps de la femme en tant qu'être de chair. Nous avons exactement les mêmes proportions. Le corps est sculpté et laisse appercevoir des muscles définis : que ce soit ceux du ventre, ou encore deux des épaules. [...]
[...] Ci-dessous, une représentation recto et verso de la sculpture de René Magritte. En ce qui concerne le choix de ces deux oeuvres, il s'agit de deux sculptures. L'intérêt ici est de présenter deux représentations qui paraissent aux premier regard identiques de la thématique d'Aphrodite, à des siècles d'écart. Au regard de ces deux oeuvres, il paraît intéressant de se demander si les représentations de Vénus que nous pouvons trouver dans l'histoire de l'art en tant que représentation du corps féminin sont identiques ? [...]
[...] Nous avons ici une évocation à la féminitié. Les proportions parfaites de ce corps revèlent un attrait pour les harmonies corporelles dans l'Antiquité. Les travaux plastiques commencent à mettre en doute cette première hypothèse. En effet, n'oublions pas que ces oeuvres n'ont pas été réalisées dans les mêmes matériaux et que cette différence de traitement laisse apparaître des différences dans le traitement du corps de la femme. Enfin, l'éclairage historique, artistique et culturel est fondamental pour comprendre que ces deux oeuvres, d'apparence identitque, sont en réalité anti-nomique. [...]
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