Ce document est un commentaire de documents iconographiques :
Document 1 - Johann Wolfgang Von Goethe, La Rose des tempéraments, 1798-1799, aquarelle sur papier.
Document 2 - John Milton William Turner, Lumière et couleur (la théorie de Goethe) - Le lendemain du déluge, Moïse écrivant le livre de la Genèse, huile sur toile, 1843.
Première partie : La figure du cercle : l'idée d'une totalité organisée
Deuxième partie : La couleur : un élément de sensibilité et de structuration
Troisième partie : Le Cosmos : l'équilibre après le chaos
[...] Grâce au test du prisme, la lumière blanche se décompose en une suite de couleurs, correspondant chacune à une longueur d'onde. Or, comme on peut l'observer, chez Le cercle chromatique de Goethe, illustration de sa théorie des couleurs, et le tableau de contraire, une mise en résonance avec la sensibilité individuelle. Cette conception met l'accent sur l'individu et pose les principes universels de la perception émotionnelle humaine. Les états caractériels associés aux différentes couleurs présentent la palette des emotions humaine. [...]
[...] De plus, sur la toile de ce dernier la peinture semble avoir été exécuté dans un mouvement rotatif, ce qui laisse une impression de tournoiement et même de vertige. Cette impression de rotation associée à l'image du cercle n'est pas sans rappeler le ballet orbital des planètes, ni le mouvement rotatoire qu'elles effectuent sur elles-mêmes. Le dynamisme et le mouvement dans la peinture forme comme un vortex qui capte l'attention vers le coeur du tableau. Par ailleurs, précisément par analogie avec les planètes, le cercle évoque l'idée d'un monde. [...]
[...] Le Cosmos : l'équilibre après le chaos Dans le récit biblique, le déluge est à l'origine de la destruction d'un monde, au profit d'un nouveau monde qui lui serait meilleur. Du chaos émerge un nouvel univers dont Moïse écrit l'origine. Dans le tableau de Turner un personnage central semble écrire : c'est Moïse. Non loin de lui, un serpent, au centre de la composition, forme des noeuds avec son corps. Cela accentue l'idée de mouvement et de fébrilité, et la forme du serpent évoque aussi le symbole mathématique de l'infini. Dans le coin droit inférieur du tableau, de nombreuses têtes apparaissent ou disparaissent. [...]
[...] Commentaire de documents Comparez ces deux images en expliquant comment elles traduisent visuellement la cosmologie inhérente à la théorie des couleurs de Goethe. John Milton William Turner, Lumière et couleur (la théorie de Goethe) - Le lendemain du déluge, Moïse écrivant le livre de la Genèse, huile sur toile Tate, Liverpool. Johann Wolfgang Von Goethe, La Rose des tempéraments, 1798-1799, aquarelle sur papier, Weimar. Turner n'ont, au premier abord, que peu de points communs. Cependant, des rapprochements peuvent être effectués. [...]
[...] Le Cosmos se présente ici comme un ordre qui succède au cataclysme, au terme d'une lutte entre des éléments indépendants et possiblement antinomiques. L'aquarelle de Goethe propose une unité, un univers organisé avec des éléments divers et opposés. Et c'est aussi l'interprétation qui pourrait être faite du tableau de Turner : l'impression de mouvement, le travail des contrastes lumineux et colorés semble conserver les vestiges d'une lutte, à peine achevée. C'est dans cet équilibre entre des éléments différents, ce chaos organisé, que peut s'établir et prospérer un univers. [...]
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