Analyse de la scène de l'avion dans le film d'Alfred Hitchcock "La mort aux trousses"
[...] II- Une scène qui va contre les clichés du genre Dans ses entretiens avec François Truffaut, le cinéaste explique bien que son but était d'aller contre les clichés du genre policier : "l'homme qui s'est rendu dans un endroit où probablement, il va être tué. Maintenant, qu'est-ce qui se pratique habituellement ? Une nuit noire à un carrefour étroit. La victime attend, debout, dans le halo d'un réverbère. Le pavé est encore mouillé par une pluie récente. [ . ] L'approche lente d'une limousine noire, etc. Je me suis demandé : quel serait le contraire de cette scène ? Une plaine déserte, en plein soleil, sans musique [ . [...]
[...] Il survole le champ sans que Thornhill n'apparaisse. Le héros apparaît ensuite lorsqu'il est asphyxié par les pesticides qu'on lui a lancé. De nouveau, nous avons presque ici une atmosphère de guerre. Un camion apparaît en loin, encore en vision panoramique et Thornhill apparaît en course, en contre-plongée, pour bien accentuer sa solitude. C'est le camion qui se montre cependant comme un danger cette fois, comme si le héros allait de Charybde en Scylla et alternent alors gros plans sur le camion et sur le héros jusqu'à un énorme gros plan sur le héros. [...]
[...] Conclusion : Cette scène de la mort aux trousses est donc emblématique de l'œuvre Hitchcock et n'a pas fini de marquer de générations en générations. Le cinéaste prend effectivement le contre-pied du roman policier classique dans la mesure où la scène ne se passe dans une ruelle étroite où un protagoniste s'en prendrait à un autre. Ici, la scène se passe en plein soleil et le personnage se retrouve face à lui-même et face à ce mystérieux avion qui semble vouloir s'en prendre à lui. [...]
[...] Un champ de maïs est alors filmé en vision panoramique, sans autre élément autour. De nouveau cet élément salvateur apparaît presque comme un oasis pour un personnage assoifé dans le désert. Lorsqu'il court, il est filmé de côté, en travelling. Une fois encore, c'est comme si on vivait la scène avec l'acteur. Le champ de maïs, immense nous donne presque l'impression que le personnage est petit. Il est filmé en contre-plongée comme pour mieux souligner leur solitude. Dans ce champ de maïs, le héros nous donne presque l'impression d'avoir rétréci, comme s'il était écrasé par un univers hostile. [...]
[...] De nouveau, gros plan sur Thornhill qui semble intrigué par cet avion qui avance vers lui. Lorsque l'avion fonce sur Thornhill, on remarque un gros plan sur l'acteur qui essaie de l'éviter. On le revoit partir au loin et de nouveau gros plan sur Thornhill qui plonge dans un ravin qui lui offre un moment de répit. À chaque fois que l'avion s'éloigne Aldfred Hitchcock opte pour une vue un cadrage de loin de l'avion. Ici, c'est comme si nous nous ituons à la palce du personnage qui souffle un peu d'être écarté du danger, au moins un moment. [...]
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