Les albums de Christian Voltz sont des plus reconnaissables. Matériaux de récupération, bricolages novateurs composent des illustrations à l'allure unique … La vie insufflée aux personnages, la justesse avec laquelle l'auteur traite de thèmes parfois difficiles à aborder, l'humour omniprésent même lorsque le sujet ne prête a priori pas à rire ont su conquérir petits et grands. Nous avons donc décidé de nous pencher sur son travail d'illustrateur et autres, sur les thèmes récurrents dans ses albums, et nous avons choisi trois albums : Le livre le plus génial que j'ai jamais lu, Vous voulez rire ? et C'est pas ma faute. Ils seront analysés à la fin de ce dossier. Auparavant, une petite présentation de l'auteur s'impose.
Christian Voltz, né en 1967 à Strasbourg, fait ses études à l'école des arts décoratifs de sa ville natale. Il y suivra les cours à l'atelier d'illustration de Claude Lapointe à partir de 1991. Une fois diplômé, il s'installe à son compte et devient affichiste, graphiste, plasticien et auteur-réalisateur.
Dans l'univers de la littérature jeunesse, Christian Voltz se place rapidement comme une personne de référence produisant un travail de qualité. Il participe ainsi à enrichir la presse jeunesse. Publié aux Éditions du Rouergue, au Seuil et chez Didier Jeunesse, il écrit et illustre de nombreux albums jeunesse. Son premier album, Toujours rien !, publié en 1997 aux éditions du Rouergue remporte le prix Sorcières. Il a connu beaucoup de succès avec des albums comme La caresse du papillon, Bêtes, Vous voulez rire ?, Patates, Les gros mots et plus récemment avec Le Livre le plus génial que j'ai jamais lu. Son succès est tel qu'il s'exporte et que ses albums sont traduits dans neuf langues.
Ses textes courts, aux nombreux niveaux de lecture, sont truffés de clins d'œil du narrateur, de détails typographiques qui peuvent, lors d'une première lecture, passés inaperçus. Quant aux illustrations, elles sont elles aussi pleines d'humour. On trouve par exemple des petits personnages farceurs et des bestioles dans les illustrations elles-mêmes, dans les marges ou encore en quatrième de couverture.
Il aborde, dans ses albums, des sujets aussi graves que celui de la mort, sans jamais tomber dans un style dramatique et alarmiste. Il préfère souvent utiliser l'humour ou la mélancolie.
[...] par VOLTZ, Christian. La Souris et le voleur. Paris : Didier Jeunesse VOLTZ, Christian. Un aigle dans le dos. Paris : Rouergue VOLTZ, Christian. C'est pas ma faute. Paris : Rouergue VOLTZ, Christian. Globiboulga. Paris : Rouergue VOLTZ, Christian. J'entends le loup, le renard et la belette. Paris : Didier Jeunesse VOLTZ, Christian. Patates. [...]
[...] par VOLTZ, Christian. La Mare aux aveux. Paris : Didier Jeunesse VOLTZ, Christian. La Caresse du papillon. Paris : Rouergue VOLTZ, Christian. Petit Escargot. Paris : Didier Jeunesse MOUNIE, Didier ; ill. par VOLTZ, Christian. Les Gros mots. Paris : Rouergue VOLTZ, Christian. À pas-de-géant. Paris : Didier Jeunesse DARWICHE, Jihad ; ill. [...]
[...] La mort La mort, et le deuil sont des thèmes récurrents dans l'œuvre de Christian Voltz qui sait se montrer touchant et subtil. Dans "Une forêt blanche et noire", il raconte un difficile passage du monde des vivants au monde des morts tout cela d'une manière symbolique, en introduisant l'idée de paix de l'âme auprès des enfants ainsi qu'une figure emblématique de la mort. Monsieur Kaspar est un squelette qui n'assume pas sa condition et semble bien nostalgique de sa vie passée. [...]
[...] Sinon, on n'arrive pas à croire à l'histoire Nouveau clin d'œil à l'auteur et au lecteur. Ensuite, on apprend que la fille pirate n'oublie jamais de se brosser les dents et d'embrasser son nounours. Le petit bonhomme s'insurge : Pardon Quoi ? Mais de qui se moque-t-on ? Un pirate avec un nounours ! À qui vous voulez faire avaler ça, Monsieur Voltz ? Dans l'image suivante, le fond change. La fillette gambade dans l'herbe, le fond est rose, les oiseaux chantent . [...]
[...] De même, chaque animal entame son plaidoyer par la phrase «C'est pas ma faute continue sur une apostrophe C'est cet -là qui . Alors moi j'ai sursauté et j'ai . qui rué dans les fesses de la vache Par le biais de la répétition des mots, et l'explication redondante, l'enfant se prête au jeu des sonorités et ne perd pas le fil de l'histoire. La réplique inattendue du moustique répondant oui ça va très bien à la fausse question de la fermière non, mais ça va pas n'en est que plus marquante et signe la fin de la chaîne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture