La Chambre des fantasmes, Isabelle Roy, psychanalyse, imagination, créativité, fantasme, sexualité, psychiatrie, art et thérapie
L'artiste Isabelle Roy a projeté cette oeuvre alors qu'elle réalisait des stages en psychiatrie au centre hospitalier Sainte-Anne à Paris et qu'elle suivait en parallèle un cursus en art et thérapie.
Un très grand nombre de questions en lien avec la psychanalyse viennent se cristalliser dans cette oeuvre, de la « vie psychique » comme l'écrit l'artiste sur son site internet.
Même si le processus créatif en lui-même ne nous intéresse pas à première vue, il est intéressant de rappeler que toutes les chambres ont été créées dans l'hôpital avant d'être exposées ailleurs. Comme précisé dans les premières lignes, cette oeuvre n'est pas picturale : il s'agit d'une expérience à vivre.
[...] Les trous donnent également une interprétation d'une scène voyeuriste. Finalement, le spectateur a-t-il le droit de pénétrer cette structure ? Est-il légitime ou l'emmène-t-on vers un sentiment de culpabilité ? S'il l'est, il participe à un acte sans conteste sexuel, le regard pénétrant l'espace comme un sexe masculin pénètre un sexe féminin. Un très grand nombre de symboles phalliques sont présents dans cette pièce : les stalactites qui pendent depuis le plafond, les aiguilles plantées dans les murs, ou encore les tentacules jonchant le sol. [...]
[...] La pièce présentée fonctionne en vase clos. Les murs et le plafond son capitonnées, à la manière de certaines chambres dans lesquelles on enferme les patients dans les hôpitaux psychiatriques, à une différence près : des aiguilles sont plantées dans les murs, par endroits. Cela n'invite pas le spectateur à vouloir se coller (ou se lover contre. Seul le sol est différent, il est jonché de tentacules longs. Au centre de la pièce se dresse une espèce de vasque blanche et remplie de laquelle surgit le buste d'une femme nue. [...]
[...] Elle pourrait alors trouver une concrétisation dans tous les éléments phalliques présents dans cette scène : les espèces de stalactites, les tentacules. Le spectateur ou alors l'animal en seraient des spectateurs invités. Si l'on pousse le raisonnement un peu plus loin, le spectateur ne pourrait-il pas prendre directement la figure du père ? C'est le fantasme vers lequel l'artiste pourrait nous conduire. Cette œuvre, très intéressante, et de prime abord très douce, invite le spectateur à laisser libre cours à ses fantasmes. L'interprétation psychanalytique permet de dire qu'elle repose sur des principes libidinaux. [...]
[...] La Chambre des fantasmes, Exposition - Isabelle Roy (2015) - Psychanalyse de l'œuvre http://expo-lachambre.fr/La-Chambre-des-Fantasmes L'œuvre choisie est La Chambre des Fantasmes, réalisée par Isabelle Roy. Il s'agit ici d'une œuvre non pas picturale, mais d'une installation. La chambre des fantasmes fait partie d'une œuvre dont la démarche est plus globale et qui s'intitule La Chambre. Présentation de l'œuvre L'artiste, Isabelle Roy a projeté cette oeuvre alors qu'elle réalisait des stages en psychiatrie au centre hospitalier Sainte-Anne à Paris et qu'elle suivait en parallèle un cursus en art et thérapie. [...]
[...] Sur la photo, on ne voit que son buste, elle est de dos. Les cheveux sont pointés vers le ciel. Elle est assise ou sortante de la vasque à l'intérieur de laquelle elle se trouve. Son dos est recouvert de dégoulinures blanches assez épaisses qui lui marbrent le dos. Quelle interprétation ces signes peuvent-ils avoir ? On pourrait prendre une hypothèse liée à la thématique de la libido : il s'agirait assez simplement de sperme. On pourrait alors penser que cette femme a expérimenté récemment un acte sexuel (on notera le caractère "frais" des dégoulinures). [...]
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