Ce document, complet et entièrement rédigé, porte sur la nature iconotextuelle de la bande dessinée : sa nature hybride et complexe, sa relation entre le texte et l'image, les formes, les cadres, les styles graphiques, la composition, etc.
Il s'agit d'une rédaction de type universitaire, qui s'appuie donc sur des ouvrages de référence sur le modèle suivante : "citation" (Auteur, date : page). Les sources bibliographiques sont citées tout au long du document dans des notes de bas de page.
[...] » Un canal créatif et réceptif La bande dessinée représente le monde et est une ouverture sur le monde, une fenêtre sur une autre réalité, sur un autre imaginaire. Canal de création et de réception, elle fait office de médiateur au niveau sociétal de par ses capacités expressives dynamiques : en effet, la bande dessinée offre le dessin et la narration à travers ses propres codes que le lecteur doit déchiffrer pour pénétrer sa surface. En outre, la bd nourrit et enrichit le lien social : elle relie les individus les uns aux autres, notamment dans le cadre de l'apprentissage où l'espace de construction du vivre ensemble s'accroit au contact d'un nouvel outil hybride. [...]
[...] Comme l'explique Alain Montandon, « c'est une œuvre dans laquelle l'écriture et l'élément plastique se donnent une totalité insécable [provoquant] des glissements plus ou moins conscients, plus ou moins voulus, plus ou moins aléatoires dans l'effort d'accomodation de l'œil et de l'esprit a deux réalités à la fois semblables et hétérogènes. » La bande dessinée recouvre des réalités croisées et protéiformes. Elle est « un média qui, pour transmettre tout un monde de sensation, ne repose que sur un des cinq sens » selon Scott McCloud. [...]
[...] On peut dès lors parler d'une matérialité qui lui est spécifique ; le papier devient un pôle de résistance, de rupture et de ralliement à l'intérieur même de son support. La lecture est active, comme le démontre Chris Ware : il explique qu'à la différence du cinéma où le spectateur est passif, la bande dessinée permet au lecteur de s'investir dans la construction même de son sens. Il précise que lire une BD est similaire à la lecture d'une partition, et que c'est le rôle du lecteur de faire jaillir la musique de cette partition. [...]
[...] Elle lui est soumise : elle en a besoin, elle la respecte [ . ] La lecture, ce serait le geste du corps. » La lecture s'appuie sur une structure qui fait naviguer le regard au-delà de l'espace des mots et de l'image : la bande dessinée devient un espace à trois dimensions dans lequel le lecteur s'immerge et joue avec le temps. En ce qu'elle est, la bande dessinée est aussi un livre-objet, au sens où elle s'épanouit et complète le récit iconotextuel à travers le geste du lecteur, à travers le rapport au corps que l'objet entretient. [...]
[...] La Ligne claire est à la fois un style graphique (« case »), une mise en page (« planche ») et une forme narrative (« récit »). » Son impact vient de cette cohésion à travers laquelle l'auteur est parvenu à rendre lisible son histoire, condensée entre bulles (aussi appelées phylactères), vivacité du trait, onomatopées et angles de vue. Le passage d'une image à l'autre se fait rapidement et s'accepte dans différents sens (retour en arrière d'une case, saut d'une autre, et ainsi de suite) ce qui offre une continuité et une lecture toujours plus vivante, toujours plus vécue par le lecteur. [...]
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