Fiches de révision sur l'Art carolingien dans le cadre d'une L1 d'Histoire de l'Art et Archéologie (et option transversale) : l'architecture civile, la vie religieuse et l'enluminure.
[...] Depuis le siècle, les Francs mérovingiens utilisaient les résidences impériales romaines. Mais celles-ci s'articulaient déjà autour d'une sorte de "trilogie fonctionnelle" : aula, unités d'habitation et lieu de culte. Le biographe de Charlemagne, Eginhard, nomme l'architecte d'Aix-la-Chapelle : Eudes de Metz. Le palais s'organisait sur un périmètre d'environ 200 autour de la grande aula regia (50 x 20 m environ ; plan basilical occidenté, aujourd'hui intégrée à l'hôtel de ville ; pourvue d'une tour à l'est et galerie couverte au sud reliant à la grande) et de la grande chapelle (transformée en cathédrale à partir du Moyen-Âge central) jointes par une grande galerie. [...]
[...] Néanmoins, le bâtiment n'a pas compté d'église avant l'époque ottonienne. Palais de Mayenne et Oratoire de Théodulf (Germiny-les-Prés, 799818) Le modèle du palais impérial va se diffuser dans les régions périphériques de l'Empire ; certains dignitaires vont adopter cette mode du "palais", qui aboutira plus tard à la multiplication des châteaux seigneuriaux. Cette maison noble multifonctionnelle intègre à la fois une résidence, une salle de réception, une tourelle et une petite chapelle. En tant que proche de Charlemagne, Théodulf, évêque d'Orléans, s'était fait construire une résidence flanquée d'une petite chapelle particulière, qui combine à la fois le plan basilical et le plan centré, avec deux choeurs. [...]
[...] Les établissements cisterciens reprendront largement ce modèle. L'établissement est à l'époque très célèbre pour son scriptorium et sa bibliothèque, renfermant des manuscrits très précieux, par exemple avec des reliures en ivoire . Le monastère permet aux moines de réaliser une vie délivrée des préoccupations terrestres, consacrée à la méditation, à la prière et à l'étude, c'est-à-dire un idéal de vie angélique. Pour ce faire, il est d'abord isolé du reste du monde, géographiquement (vallée alpine de la Steinach) et artificiellement (une enceinte isole le monastère du bourg). [...]
[...] L'empereur, siégeant dans la tribune ouest, faisait face à la moasïque et à l'autel du Saint-Sauveur dans la tribune est, et dominait les deux autes autels placés dans le déambulatoire et l'abside, l'autel majeur dédié à la Vierge et le dernier, consacré à Saint-Pierre. Néanmoins, toutes les tribunes des édifices carolingiens n'étaient pas (ou pas exclusivement) dédiées à la présence de l'empereur. Le décor de la chapelle était somptueux, en partie formé de spolia de monuments romains ou de Ravenne. [...]
[...] Outre l'habitat commun construit en matériaux plus périssables, l'aula (30 x 10 qui comporte une grande salle de réception à l'étage avec une série d'ouvertures, et une sorte de loggia saillante, qui devait servir à accueillir les hôtes de marque du roi. On remarque d'autre part l'église, probablement de type basilical, sans transept. Au sud, un cimetière. La tradition palatiale remonte aux empereurs byzantins ainsi qu'au Pape, qui dispose du palais du Latran, comportant l'église de Saint-Jean et des espaces de réception. Palais d'Ingelheim (achevé en 787) Tous les bâtiments sont en maçonnerie et distribués selon un plan très régulier, contrairement à Paderborn, autour d'une grande cour hémicycle. L'aula au sud-ouest (30 x 15 constituait le coeur du dispositif. [...]
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