Analyse d'une politique culturelle : la Nuit blanche de Paris

Résumé du document

Créée en 2002 sous l'impulsion de Christophe Girard (maire adjoint de la ville de Paris et chargé de la culture) et Bertrand Delanoë (maire de Paris), la Nuit Blanche est une manifestation annuelle dans la capitale. Depuis 2002, la Nuit Blanche met en effet en avant l'art contemporain, au début de l'automne de 19h à 7h. Quels sont les enjeux de cette politique culturelle ? Nous verrons tout d'abord dans quel but elle a été mise en place puis dans un second temps, l'édition 2008 autour des grandes gares de Paris.

L'idée générale de la « Nuit Blanche est de faire descendre l'art contemporain dans les rues de Paris et de faire découvrir ainsi aux Parisiens gratuitement des artistes qui créent pour l'occasion des expositions dans des endroits insolites tels que des piscines ou des gares. Le but est de permettre aux spectateurs de porter un autre regard sur l'art contemporain, de l'appréhender dans un contexte moins officiel, plus spontané que n'offre pas toujours les musées, qui peuvent paraître trop fermés.

Extraits

[...] Avec une thématique liée au voyage, les lieux d'expositions et de créations se sont concentrés autour des grandes gares de Paris, qui permettent une plus grande accessibilité et facilité de transport. Seul Montparnasse fait exception, c'est la tour qui sera l'objet de création. A la Gare du Nord, on retrouve l'artiste new-yorkais, Tony Oursler, spécialisé dans l'art vidéo et qui réalise pour la Nuit Blanche un film avec une quarantaine d'élèves du collège la Grange-aux-Belles. Le film est projeté en grand, sur la façade principale de la Gare du Nord. [...]

[...] Il a conçu deux projets différents pour la Gare de l'Est, présentés à l'extérieur de la gare. Il invite le public à prendre la pose dans deux studios photo. Le résultat est ensuite diffusé sur un grand écran sur le parvis. Vous êtes tous mes amis, de Pierrick Sorin. L'artiste y apparaît systématiquement dans différents rôles (l'ami, l'amant, le mari, le collègue) aux côtés du visiteur. En ce qui concerne la Gare de Lyon, c'est l'artiste indien Shaad Ali qui en charge de la réalisation. [...]

[...] Etude de cas d'une politique culturelle : la Nuit blanche de Paris Fontaine place de la Concorde, illuminée par Guy Patri. Crée en 2002 sous l'impulsion de Christophe Girard (maire adjoint de la ville de Paris et chargé de la culture) et Bertrand Delanoë (maire de Paris), la Nuit Blanche est une manifestation annuelle dans la capitale. Depuis 2002, la Nuit Blanche met en effet en avant l'art contemporain, au début de l'automne de 19h à 7h. Quels sont les enjeux de cette politique culturelle ? [...]

[...] En alliant le film et l'animation numérique, ils cherchent à suggérer le chaos urbain, les paysages en mouvement, les systèmes en désordre, les contraintes de l'espace, de la nature et du temps avec première animation, Brilliant noise puis sur plusieurs écrans simultanément, Earthmoves, en forme de variations sur la dématérialisation de l'environnement. Enfin, The Sound of Microclimates figure un Paris futuriste. Brillant Noise, de Semiconductor. La création de la Nuit Blanche à Paris avait pour but la démocratisation de l'art de contemporain. Baignés dans une atmosphère nocturne et mystérieuse, les visiteurs circulent librement à travers la ville à la découverte de l'art. Désormais pour toujours assurer son succès, cette manifestation devra toujours innover pour amener un public toujours plus nombreux à la découverte ou redécouverte de la ville de Paris. [...]

[...] Shaad Ali and the Bollywood Bawaal, film de Shaad Ali. La Gare de Bercy, emmène le spectateur vers une plus grande intimité en projetant le film Notre siècle (1982) de l'arménien Artavazd Pelechian, héritier de l'école du cinéma soviétique. Une méditation en noir et blanc d'une cinquantaine de minutes sur la conquête de l'espace, les mises à feu ratées, le destin des cosmonautes . Projection sur écran du film de Artavazd Pelechian, Notre siècle. Sur le parking de la Gare, Madgalena Kunz et Danier Glaser, artistes vidéastes qui travaillent ensemble à Zurich, proposent un autre rendez- vous : talking heads des sculptures cinématographiques prenant la forme de mannequins en aluminium enveloppés dans une grande couverture. [...]