Analyse de l'oeuvre La Mort de Sardanapale de Delacroix (XIXème siècle)
Description, interprétation et analyse du contexte historique
Analyse de thèmes orientaliste et romantique
[...] A gauche du bûcher, une volute plus dense atténue la poussée rectiligne du centre. En haut, à hauteur du roi, l'échanson Baléah, nommé aussi dans la notice, présentant en vain à Sardanapale, aiguière, bassin et serviette. Plus bas, une femme se voile la face devant un homme qui se plante un poignard dans la poitrine. A l'angle inférieur gauche, les notes plus sombres mais transparentes formées par l'avant-bras du cavalier noir qui tire un cheval vers le feu et le gris pommelé de l'animal, équilibrent la clarté centrale. [...]
[...] Cette mélancolie se lit également dans le choix des couleurs (le vert se fondant au noir, le rouge presque sang) mais aussi dans ce brouillard épais qui entoure le trône et cadre totalement l'œuvre. Les visages des personnages sont à moitié gommés, comme brossés, balayés par les ravages que provoque cette mélancolie. [...]
[...] C'est avec des couleurs bien réparties, des contrastes d'ombres, de demi-teintes et de lumière, d'excès de rouge et de blanc, une touche rapide, un jeu subtil d'empâtements audacieux, vibrants, juxtaposés à des glacis transparents, légers, lumineux et modulés que le peintre exalte les veloutés des chairs, les textures des étoffes chatoyantes, la préciosité des bijoux et des pièces d'orfèvrerie qui animent le premier plan. Epousant l'arabesque vertigineuse des modelés sublimes et des formes accidentées, cela donne une forte sensation de vie, de mouvement et d'unité esthétique. Interprétation Contraste entre l'agitation, le mouvement et l'impassibilité de Sardanapale Drap blanc qui peut apparaître comme un futur linceul Par la composition, le palais semble emporté dans un flot furieux où se perd toute notion de hiérarchie, de genre, d'espèce et de rang. [...]
[...] La sensibilité et le hasard dans la disposition des objets vont permettre de montrer aux spectateurs une esthétique nouvelle fondée sur la libre expression des sentiments et de l'imaginaire : le romantisme. Le contraste entre la figure calme de Sardanapale et le chaos suggéré au premier plan grâce à la touche de pinceau vient montrer aux spectateurs la mélancolie profonde qui règne sur le roi assyrien. La pose adoptée par celui-ci, accoudé sur un bras, la profonde tristesse et lassitude qui habitent son visage mais aussi son corps interpellent le spectateur. [...]
[...] Opposées à l'immobilité du maître, convulsées d'horreur, les femmes se donnent la mort avant d'être égorgées par officiers et esclaves. Au pied du roi, gît Myrrha, le dos nu, la tête et les bras écartés sur le lit ; en face d'elle, un garde s'apprête à tuer de son épée une esclave aux épaules dénudées. A droite à la base du faisceau où s'accordent des tons riches, sourds et raffinés, en écho au couple royal, un garde tue une esclave, la plus voluptueuse, nacrée et dorée. [...]
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