Analyse de l'oeuvre Femmes d'Alger de Delacroix (XIXème siècle)
Description, interprétation et analyse du contexte historique
Analyse de thèmes romantiques
[...] Ils suivent les missions scientifiques des universitaires orientalistes. Leurs enquêtes les mènent à Alger, au Caire ou à Constantinople. Cependant, nombre de peintres ne foulent jamais la terre d'Orient et ne voyagent qu'autour de leur chevalet en s'inspirant de récits de voyages faits par d'autres. Scènes de harem présentant des femmes alanguies et lascives, scènes viriles de chasse ou de combat, descriptions de paysages typiques - déserts, oasis ou villes orientales - , scènes de rue, tels sont les principaux sujets abordés par les peintres, qui mettent l'accent sur certains détails : les costumes, les particularités de l'architecture, les objets de la vie quotidienne et l'habitat. [...]
[...] Le mystère plane sur ces femmes, sœurs, cousines ou épouses d'un même homme. Sont-elles musulmanes? Leur nom arabe ne suffit pas pour l'affirmer. Le sarouel que les juives n'ont pas vraiment adopté serait un argument plus valable ainsi que la formule cursive "Mohamed rassoul Allah" hâtivement inscrite sur le panneau chantourné en faïence bleu et blanc, mais n'est-ce pas un accessoire rapporté ? Avec son voyage en Afrique du Nord, le répertoire esthétique d'Eugène Delacroix s'enrichit de motifs nouveaux qui deviennent récurrents dans son œuvre au cours des années suivantes. [...]
[...] Charles Baudelaire décrit ce tableau comme « un petit poème d'intérieur, plein de repos et de silence, encombré de riches étoffes et de brimborions de toilette ». Plus tard, Cézanne écrira que « ces roses pâles et ces coussins brodés, cette babouche, toute cette limpidité [ . ] vous entrent dans l'œil comme un verre de vin dans le gosier, et on en est tout de suite ivre ». En effet, Eugène Delacroix dépeint un univers à la fois étrange et fascinant, dont l'exotisme a une tonalité explicitement érotique. La sensualité de ces femmes, leurs attitudes abandonnées, suggèrent une lascivité impossible à concevoir en Occident. [...]
[...] À gauche de cette niche est accroché un miroir richement encadré. Sur le sol gisent trois babouches abandonnées. La femme aux longs cheveux assise à droite tient dans la main gauche le long tuyau d'un narguilé. La pièce est dépourvue de meubles mais il en émane une impression de luxe et d'exotisme. Interprétation Sur le carrelage étoilé et lisse, substitué aux tommettes poreuses alternées de cabochons vernissées d'origine, traînent les babouches qui ont nourri tant de fantasmes. Faciles à enlever pour épargner tapis et sol précieux, elles sont, de tous les accords, celui qui confère à la scène toute sa vraisemblance. [...]
[...] Description Dans l'espace clos et confiné d'un harem algérois, trois femmes sont assises sur de luxueux tapis orientaux. Elles portent de riches tuniques de vaporeuse soie brodée, par-dessus des pantalons bouffants, des sarouels, qui laissent voir leurs mollets nus. Elles sont parées d'une abondance de précieux bijoux. La femme de gauche s'appuie négligemment sur des coussins empilés, tandis que ses deux compagnes semblent engagées dans une conversation douce et feutrée. À droite, une servante noire sort du champ en tournant la tête vers ses maîtresses. Les murs sont revêtus de carreaux de faïence ornés de délicats motifs. [...]
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