XLR Project a été créé en 1999 par l'artiste vidéaste Nicolas Ticot, cette « association » travaille sur les images, les dispositifs de technologie électronique, leur interaction et leur influence sur les hommes, leur propre image et leurs relations. Le Laboratoire d'Etat est l'une des nombreuses créations de ce groupe d'artistes ; il s'agit d'une performance, le résultat se réalise devant le spectateur, et est à chaque fois autre - différent : sur une scène se déroule un spectacle auquel est intégrée une projection vidéo, le son est généralement créé en direct, à partir des voix et des mouvements des « performers » sur scène, au moyen de capteurs visuels ; mais en plus de la performance physique, la vidéo est elle aussi modifiée en direct par un ou plusieurs écrivains qui ajoutent leurs textes à l'image diffusée. Le tout donne un mélange de différentes formes de spectacles, fusionnées grâce aux nouvelles technologies, essentiellement numériques, qui permettent une interaction de plus en plus forte.
[...] Nous n'avons pas pu voir toutes nos créations ni réellement pu finir l'expérimentation nous avons tous une certaine impression d'inachevée. Cette initiation nous a assurément tous beaucoup apporté ne serait-ce qu'en nous ayant permis de découvrir une forme d'art originale et en nous ayant fait sortir des sentiers battus de l'université mais aussi par un travail en collectif très enrichissant. Le Laboratoire d'Etat nous a (je pense) tous fait réfléchir (du moins lors de la rédaction du dossier) sur les images et leur importance ainsi que sur l'énorme potentiel des nouvelles technologies. [...]
[...] Je prendrai pour illustrer cette partie, la vidéo rouge pour montrer l'ascendant de la vidéo (muette) sur l'imagination : -Les couleurs de la vidéo tout d'abord. Comme l'indique le titre le rouge est dominant sur la bande. L'une des premières idées venues à l'esprit de tout le groupe est le sang mais au-delà d'une simple analogie de couleur cette teinte nous a rappelés à tous le livre Un Roi sans divertissement de J. Giono et Perceval de Chrétiens de Troyes (ces deux œuvres ayant été étudiées en terminale Littéraire). [...]
[...] Le tout donne un mélange de différentes formes de spectacles, fusionnées grâce aux nouvelles technologies, essentiellement numériques, qui permettent une interaction de plus en plus forte. Nous n'avons développé dans le cadre du Laboratoire d'Etat à l'université que la dimension de l'écriture, sans autre public que nous-mêmes, tandis qu'un autre groupe créait séparément les bandes-son. C'est-à-dire que nous apposions notre texte sur des vidéos en direct, de même que dans les spectacles ; mais nous obtenions un résultat filmé fixe, non vivant pour de nouveaux spectateurs. [...]
[...] Mais avec cette simple différence de procédé nous verrons que les différences de résultat sont énormes. Voilà donc pour le dispositif, revenons à présent au déroulement de l' exercice chacun se déplace à son tour devant le clavier pour marquer son texte sur la vidéo qui tourne en boucle jusqu'à ce qu'un cycle soit fini Bien sûr, comme il s'agit presque d'écriture automatique, il arrive souvent des blancs, qui poussent le professeur Nicolas Ticot à nous pousser à l'écriture, nous encourageant à marquer ce qui nous passe par la tête et qui nous semble ridicule. [...]
[...] Comme un instant saisi. Nous allons voir tout d'abord comment se passait une séance de ce cours Puis je parlerai des trois ordres de sensations qui entraient en jeu dans cette création, par le biais de la vidéo, du son et enfin du texte ou des textes. Enfin je développerai l'aspect interactif de ces trois sensations. Comment s'influencent-elles les unes les autres? Comment se mélangent-elles? Découverte d'un univers Comment cela se passe-t-il ? [...]
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