Pour le poète Paul Valéry, « toutes les oeuvres meurent; mais celles qui avaient un squelette durent bien plus par ce reste que les autres qui n'étaient qu'en parties molles » (Valéry, 1943). De fait, l'intérêt pour la sculpture molle peut ainsi résider dans la lutte contre la mort, et la finitude. Salvador Dali n'a t'il pas voulu réfléchir sur le temps qui passe et la mort dans son fameux tableau « La persistance de la mémoire », plus connu selon son titre officieux « Les montres molles » ?
[...] Sujet : Votre double aime-t-il la sculpture molle ? Pour le poète Paul Valéry, « toutes les oeuvres meurent; mais celles qui avaient un squelette durent bien plus par ce reste que les autres qui n'étaient qu'en parties molles » (Valéry, 1943). De fait, l'intérêt pour la sculpture molle peut ainsi résider dans la lutte contre la mort, et la finitude. Salvador Dali n'a t'il pas voulu réfléchir sur le temps qui passe et la mort dans son fameux tableau « La persistance de la mémoire », plus connu selon son titre officieux « Les montres molles » ? [...]
[...] En effet, l'œuvre molle renvoi à l'informe, à cette volonté de casser les codes classiques qui peut être symbolisé par la force de la ligne et de l'harmonie. L'individu, toujours en lutte contre la finitude ne peut l'accepter comme la figure du double. En effet, ce dernier n'accepte plus sa condition de reflet de la réalité, et ne veut donc plus s'affranchir de la forme. Il reste donc attaché aux formes, aux lignes qui sont la forme la plus pure dans l'Art. [...]
[...] De fait, notre double débarrassé de son « squelette » est attiré par les œuvres et les sculptures molles. En effet, pour lui, la sculpture a le pouvoir de « pétrifier », telle une nouvelle Méduse, la matière même molle. Dès lors, la sculpture en art a donc le pouvoir de vaincre ce paradoxe de représenter de façon figée de la matière molle. C'est donc de cette façon, qu'il faut voir notre double comme la figure du contestataire qui apprécie cette lutte contre la rigidité de la matière proposée par la sculpture dite classique. [...]
[...] Notre double n'étant lui aussi qu'une idée, un concept. En guise de conclusion à notre propos, l'individu comme l'artiste se doit de composer avec son double qui peut, dans une certaine mesure, posséder le don de jugement. Nous devons vivre avec ce double (reflet de l'inconscient) qui peut apprécier ce que notre partie consciente peut détester. Dans l'art, dans cette quête où la finitude et la question de la temporalité restent des données essentielles, l'importance du jugement face à une sculpture molle a au moins le mérite de proposer une réflexion de fond sur notre rapport à la mort, mais aussi à sur cette quête de formalisme. [...]
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