Un phénomène impressionnant pouvant rapprocher deux points rapidement ou au contraire décomposer la distance qui les distingue l'un de l'autre. La vitesse se caractérise par une rapidité d'exécution, mais aussi bien par sa lenteur. Ces deux extrêmes viennent distinguer l'allure qui nous échappe bien souvent, puisque cette valeur n'est qu'immatérielle, seul son résultat nous prouve une différence d'une vitesse à une autre.
C'est de ce fait que nous nous questionnerons sur la vitesse et la mise en spectacle de la vitesse dans le design. Guy Debord évoque en 1967 dans "La société du spectacle" qu' "en tant qu'indispensable parure des objets produits maintenant, en tant qu'exposé général de la rationalité du système, et en tant que secteur économique avancé qui façonne directement une multitude croissante d'images-objets, le spectacle est la principale production de la société actuelle."
Les documents tels qu'"Automobile corso" de Luigi Russolo 1912-13, la photographie de l'Usine Ford 1930, la "Maquette de la tour à la IIIe internationale" par Tatline en 1920 ou encore "Le Téléviseur portable" p111 de Roger Tallon pour Télévia 1963, le "Taille crayon" de Raymond Loewy 1934 et d'autres encore devront être analysé pour en déduire le rapport qu'ils entretiennent avec la vitesse.
Il nous faut savoir de quelles façons entre en compte la vitesse à travers l'objet, comment se matérialise-t-elle ?
[...] Le temps passé à la conception d'un objet à une valeur que l'on ne peut pas négligé, plus celui-ci sera réduit plus le prix diminuera. Le cycle de vie, le renouvellement d'un objet peut aussi entrer en compte par rapport à la vitesse. La différence est claire entre le projet d'avion de grande capacité nommé airlines par N. Bel Geddes en 1929 et celui de Skylon en 2010, le projet d'avion-cargo supersonique. On remarque alors un changement de besoins dans les transports aériens en moins d'un siècle. [...]
[...] En conservant les aptitudes qui nous on été donné comme le dessin pour reproduire une image ou encore un objet on prendrait plus de temps pour observer avant d'agir rapidement sans réfléchir. [...]
[...] La fonction de l'objet doit nécessiter de la vitesse pour un résultat souhaité. Par exemple dans le domaine de la communication, la radio ts 502 de Richard Saper et Marco Zanusso montre le besoin d'acquérir des nouvelles, des connaissances rapidement à tout moment et à tout endroit. Le fait que cet objet soit conçu de manière à être ouvert ou fermé peut décrire l'ouverture d'esprit de son utilisateur, son intérêt pour l'actualité. Un objet comme le téléviseur portable p111 laisse percevoir les mêmes envies. [...]
[...] Ensuite la relation existante entre l'objet, sa conception et son vécu apporteront de nouveaux positionnements de la vitesse dans la création d'objets. Avant de rendre compte de ce questionnement dans les développements actuels de notre société. On peut remarquer que le commentaire de Guy Debord qui pourtant précède celui de Paul Virilio, urbaniste et essayiste français, ne parle pas de la considération passée de la vitesse. C'est-à-dire qu'auparavant la vitesse était appréciée uniquement comme un moyen de déplacement d'un point à un autre Il est donc important de voir comment cette idée a évolué. [...]
[...] L'illustration de l'Usine Ford montre l'enchaînement des tâches à réaliser, le rythme à conserver pour le bon déroulement de la réalisation d'un objet. Sans cette allure les objets ne peuvent plus être conçus. La vitesse est un facteur important dans la réalisation. Ce document qui date de 1930 nous rappelle à penser aux destructions de bâtiments et paysages entiers après la guerre qui dataient depuis toujours. Il faut alors reconstruire autant le plus rapidement possible. C'est un fait, la vitesse ne se verra pas se rapprocher de la lenteur, mais plutôt de la rapidité de réalisation, de réflexion. [...]
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