Il s'agit d'une dissertation sur le sujet : Violence et souffrances dans l'art moderne. La problématique développée est la suivante : dans quelle mesure, l'artiste de la Renaissance peut-il utiliser la représentation de la violence et des souffrances pour susciter l'admiration du regardeur ?
L'étude porte sur les œuvres de la période moderne, du trecento au début du XVIIIème siècle.
[...] Cette expression n'est pas adaptée à la souffrance physique mais elle permet à l'artiste d'exprimer les souffrances mentales d'une figures, ses tourments et ses angoisses. In fine, les artistes de la Renaissance utilise la souffrance pour étudier l'anatomie corporelle et faciale des hommes pour se rapprocher de la réalité dans leurs représentations. Cela leur permet de travailler sur l'esthétique de la souffrance et de susciter l'admiration pour leur travail et leur minutie. Ensuite, les artistes de la Renaissance sont à la recherche de positions, de postures pour représenter la souffrance. Certaines souffrances nécessitent de montrer des corps en torsion, endoloris, recroquevillés. [...]
[...] Hercule est couvert de honte. Il est raillé et moqué par une servante dans le fond de la composition. Omphale est debout pendant qu'Hercule se recroqueville sur lui-même. Omphale exerce un pouvoir de domination important sur Hercule qui est en souffrance. Hercule subit la honte, les moqueries, l'humiliation et la soumission. Il n'est pas représenté en héros puisque ses attribut son portés par son amante. Omphale est représentée vicieuse et maline. Le spectateur est pris de pitié pour la figure d'Hercule, entièrement soumis à Omphale. [...]
[...] L'idée est d'inscrire leur gloire dans la postérité et d'impressionner les autres. On veut montrer sa puissance, sa domination sur les autres. Au début du XVIème siècle, Léonard de Vinci est chargé de peindre une fresque pour orner la salle du Grand Conseil du Palazzo Vecchio à Florence. Les magistrats de Florence cherchait à décorer le palais pour rappeler la puissance vénitienne et les victoires de la République. Michel-Ange est d'ailleurs chargé de peindre le mur faisant face à celui de Léonard de Vinci. [...]
[...] La fresque d'Agnolo Bronzino montre le moment du supplice qui conduit à la mort du saint. Laurent est au centre de la composition et l'empereur le condamne à droite. Autour de lui, se développe une quantité importante de corps nus et musculeux en mouvement. La scène se déroule sur une place urbaine où se trouve Laurent. Rien ne laisse présager la souffrance du saint. Il est même plutôt calme, allongé sur son grill. Il offre un contraste saisissant avec le tumulte du reste de la composition. [...]
[...] Dans cette œuvre, Le Brun cherche à susciter la dévotion du regardeur en montrant des figures violentes laides et sombres. Le saint apparait comme le modèle, l'exemple. Il accepte la mort car il sait que son Dieu le sauvera. La souffrance du martyre est une vertu. Il meurt pour sa foi. Il accueille la mort comme son destin. Cette notion de destin de mourir se retrouve aussi dans les représentation du Christ. En effet, le nom même de Jésus signifie « sauveur » en hébreu. [...]
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