Vidéo surveillance Pièce : Public Room, Private Room, Bruce Nauman, Time Delay Room 1, Dan Graham, utilisation de la vidéosurveillance, outil de travail artistique
Bruce Nauman est le premier à détourner la fonction de la vidéosurveillance en une oeuvre d'art, en utilisant les procédés identiques à ceux de la vidéosurveillance. (public/privé, qui recoupe par ailleurs un partage très fort dans le champ culturel américain), fabrique une machine à diviser. On entre dans une pièce où se trouve au sol, dans un coin, un téléviseur.
Une caméra fixée au plafond, à l'opposé du moniteur, filme la pièce. On s'attend donc à figurer sur le moniteur mais, c'est sur un autre écran, que sont retransmis les mouvements des spectateurs dans la pièce...
[...] Bien souvent, leurs représentations sont interrompues par les policiers. De la même manière, le collectif anonyme «Souriez vous êtes filmés» a pour objectif de supprimer toutes les caméras de surveillance en entreprenant des démarches juridiques et en organisant des actions militantes, comme le masquage des caméras. Pour Éric Sadin, ces collectifs se fondent «sur quantité d'a priori erronés.» En s'insrivant dans un mouvement de révolte et de résistance contre la vidéosurveillance, ces groupes placent l'individu dans l'illusion simpliste selon laquelle il suffirait d'éliminer le mal pour le résoudre. [...]
[...] Vidéo surveillance Pièce : «Public Room, Private Room» (1960-70) de Bruce Nauman, et Time Delay Room 1 (1974) de Dan Graham. Bruce Nauman est le premier à détourner la fonction de la vidéosurveillance en une oeuvre d'art, en utilisant les procédés identiques à ceux de la vidéosurveillance. (public/privé, qui recoupe par ailleurs un partage très fort dans le champ culturel américain), fabrique une machine à diviser. On entre dans une pièce où se trouve au sol, dans un coin, un téléviseur. [...]
[...] Le but de cette oeuvre est de susciter l'inquiétude et de faire s'interroger les visiteurs sur les personnes observant les images dans l'autre pièce et sur l'utilisation q'elle en feront. Chez Dan Graham, dans Time Delay Room ce travail questionne la temporalité propre à la surveillance en reprenant ses codes, à savoir, la diffusion sur moniteur et l'image en plan fixe enregistrée en continu. Ce sont encore deux salles de tailles égales, mais dans cette pièce, les deux salles se joignent. [...]
[...] Dans chaque salle, sur l'un des deux moniteurs, le public voit en live les occupants de l'autre pièce ; sur l'autre il se voit dans la pièce qu'il occupe, mais avec un décalage temporel de 8 secondes. La désynchronisation des temps et le dédoublement de la figure du spectateur ou du regardeur, en regardeur/regardé brouille les pistes : on est à la fois le surveillant et le surveillé, le veilleur et le veillé. Continuité temporelle, séparation spatiale . on retrouve bien ici les composantes essentielles du dispositif de vidéosurveillance, à une nuance près, mais de taille : on entre dans la pièce de Dan Graham et on y joue plusieurs rôles cité avant. [...]
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