En 1936, l'archéologue Bisson de La Roque dégagea un sanctuaire qui portait les cartouches de Sésostris Ier (vers 1934-1898 av. J.-C.). Souhaitant s'assurer que les dalles du pavement n'étaient pas des remplois de constructions antérieures, il demanda à ses ouvriers de les soulever une à une pour vérifier l'aspect de la face cachée. C'est alors qu'il découvrit, à 1,70 mètre de profondeur, une fosse de sable contenant quatre coffres de bronze, dont deux marqués au nom du pharaon Amenemhat II (1898-1866 av. J-C., XXIème dynastie) – fils et successeur de Sésostris Ier – et contenant chacun un amas considérable d'objets d'argent, d'or, et de lapis-lazuli. Cette découverte retentissante fut vite connue sous le nom de « trésor de Tôd ».
On dégagea le contenu des coffres qui, une fois vides, pesaient encore chacun 14 kg pour les deux petits, et 37,5kg pour les deux grands. Ces derniers contenaient du lapis-lazuli à l'état brut ou taillé, des pendentifs, des perles, des amulettes. Des deux petits coffres fut extraite une quantité stupéfiante d'objets en métal précieux : dix lingots d'or jaune pesant au total 6,5 kg ; 25 chaînes d'argent ; quatre lingots d'argent d'environ 250g ; et douze lingots d'argent d'environ 130g.
Mais le plus spectaculaire de ce trésor était la présence de 145 coupes et tasses en argent, pliées et serrées les unes contre les autres. Dix seulement avaient été déposées en forme, non loin d'une coupe en or. Le musée du Louvre obtint une bonne partie de ce trésor –découvert grâce aux archéologues français- qui constitue un des joyaux de la collection du département des Antiquités égyptiennes. La seconde partie est allée au musée du Caire. Les coupes pliées furent remises en volume, à l'exception de quelques-unes auxquelles on garda volontairement l'aspect qu'elles avaient à l'intérieur des coffres.
[...] Cependant, les seuls tombeaux où l'on ait représenté l'arrivée des keftious porteurs de présents datent du règne de Thoutmosis III, le plus puissant des guerriers du Nouvel Empire ; après, il semble que les Keftious n'aient plus éprouvé le besoin de renouveler ces ambassades et ces présents. Ainsi, l'Egypte n'a eu qu'un petit nombre d'occasions, dans une période assez courte, de recevoir et de contempler les produits keftious. Si elle en reçut par la suite, ce fut sans doute par l'intermédiaire des Syriens, chez qui ils étaient répandus. [...]
[...] Coche de la Ferté E., L'art de Byzance, édition Citadelles et Mazenot (Paris 1981). Deluoye C., L'art byzantin, édition Arthaud (Paris 1967). Kornilovitch K., Les arts de Russie, Des origines à la fin du XVIe, édition Nagel (Genève, 1967). Velmans T., Korac V., Suput M., Rayonnement de Byzance, édition Zodiaque Desclée de Brouwer (Paris 1999). Vodoff V., Naissance de la chrétienté russe, édition fayard (1988). [...]
[...] Ces artisans martelaient les feuilles de bronze sur une enclume, les chauffaient, pour ensuite les coucher et les superposer en plusieurs couches, afin d'en faire des armes, bijoux, des chaînes, et même de la vaisselle. Les motifs tournoyants, dynamiques, adaptés aux formes des vases mais aussi aux surfaces circulaires des sceaux, ont été les éléments les plus caractéristiques de l'art minoen. On peut également trouver des compositions rayonnantes ou marines, qui vont des motifs les plus simples (rosettes, marguerites . ) aux plus élaborés. Cet art décoratif, à la fois simple et original, s'applique également aux vases en métal et aux bijoux. [...]
[...] Étudions alors les rapports entre ces trois pays à l'époque de la XVIIIe dynastie. Dans des tombeaux datant de Thoutmosis III (ceux de son vizir et de son grand prêtre d'Amon), il a été trouvé des vases à fond plat, qui ont pour tout décor des cannelures ou un rang de spirales. Sur la panse apparaissent, en bas, des cannelures et un rang de chrysanthèmes. Ces objets sont keftious, néanmoins tous ces ornements se retrouvent sur les vases syriens avec cependant quelques différences : les keftious ornaient moins leurs vases que les Syriens. [...]
[...] Le bas-relief de Séthi Ier à Karnak : Sa Majesté présente à son père Amon, en revenant du vil pays de Retenou, des produits en argent, or, lapis- lazuli Ici, il est question d'un tribut perçu par les Égyptiens ; or il nous faut signaler que le Temple de Tôd est dédié à Montou, un dieu guerrier ! Il est alors possible d'appréhender le trésor comme un tribut syrien. Cela peut nous éclairer sur sa provenance, mais ça ne nous permet toujours pas de savoir si ces objets sont issus des ateliers syriens ou crétois. Une analyse archéologique récente, de F. Chapouthier, démontre que, si certains vases du trésor pouvaient être égéens et donc d'origine crétoise, il semblait plus vraisemblable de voir dans cette vaisselle une imitation asiatique de modèles crétois. [...]
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