Transmission orale du maître à l'élève, arts asiatiques, Kabuki, Nô, Kathakali, Butô, arts traditionnels, héritage culturel, théâtre japonais, scénographie, Fushi Kaken, danse indienne, brahmanisme, Kalamandalam, rites chamaniques
Dans une volonté de notre part d'aborder des thématiques sur lesquelles nous portons un vif intérêt et dans le souci de mettre nos recherches personnelles en lien avec cet objet d'étude, nous traiterons ici de la question de la transmission dans les arts asiatiques. Plus précisément, nous avons choisi de parler du théâtre nô, du kabuki, du kathakali et enfin de la danse butô. Nous précisons donc que cette étude n'est guère exhaustive et sommes conscients que cela nécessiterait un travail individuel pour chacun. Cependant, nous souhaitions axer précisément notre étude sur ces arts cités et les différentes méthodes de transmissions en y mettant en exergue leurs particularités.
[...] Plus précisément, nous avons choisi de parler du théâtre nô, du kabuki, du kathakali et enfin de la danse butô. Nous précisons donc que cette étude n'est guère exhaustive et sommes conscients que cela nécessiterait un travail individuel pour chacun. Cependant, nous souhaitions axer précisément notre étude sur ces arts cités et les différentes méthodes de transmissions en y mettant en exergue leurs particularités. L'idée ici serait d'établir une vision d'ensemble dans la spécificité de ces arts et leur transmission, nous souhaiterons donc comprendre en quoi peut-on parler de spécificité asiatique dans la transmission des arts traditionnels du nô, du kabuki, du kathakali, mais également dans les danses plus contemporaines telles que le butô ? [...]
[...] Il est demandé aux pratiquants de répéter pendant des heures durant les exercices de frappe de pied en rythme,[4] mais également les expressions codifiées du visage et le langage des mains à travers ce qu'on appelle les mudras Le Kalamandalam, grande académie de l'État du Kerala, a mis au point un programme adapté lié à l'apprentissage progressif et chronologique des rôles, du plus petit au plus grand, du plus modeste au plus prestigieux. L'apprentissage débute dès quatorze ans. Cependant les enfants paraissent en avoir à peine dix. Les jeunes élèves vivront entre six et dix ans en pensionnat, vacances de début septembre et de fin d'année exceptées. Ils devront suivre un enseignement rigoureux et formerons une seconde famille auprès des maîtres, des autres danseurs et des musiciens et maquilleurs. Chaque année de formation, l'élève change de maître, car la hiérarchie s'applique au sein même des enseignants. [...]
[...] Le butô s'inspire du traumatisme vécu par les Japonais suite à la défaite de 1945. En effet, dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, les Américains s'implantent au Japon. À cette époque, l'archipel est alors soumis à l'américanisation économique et industrielle. L'essence de cette danse se niche dans son opposition face au géant américain, mais également aux codes trop stricts des arts traditionnels japonais tels que le nô ou le kabuki, cités précédemment dans ce dossier. La violence de la guerre, la volonté du Japon de retrouver son indépendance ainsi que le désir d'émancipation sont autant de mobiles expliquant la création du butô. [...]
[...] Cette œuvre encore aujourd'hui est considérée comme le nec plus ultra en ce qui concerne la transmission écrite des théories anciennes concernant le théâtre nô. Une référence fondamentale qui se transmet entre chaque génération. Le nô se caractérise par l'utilisation de masques (répartis en cinq catégories : les masques d'esprits, d'hommes, de femmes, de démons et de vieillards). De même que pour le kabuki, l'enseignement principal fonctionne sous forme de katas, des enchaînements gestuels rigoureux et extrêmement précis appris par cœur par l'acteur. [...]
[...] Dans cette même idée, nous retrouvons une hiérarchie au sein de l'enseignement du kathakali du maître au néophyte. Ce système de « caste » nous paraît très étrange lorsque nous la regardons avec nos yeux d'occidentaux, cependant elle il est nécessaire de le comprendre afin d'appréhender l'enseignement d'une discipline aussi rigoureuse et dans laquelle l'importance de l'aîné est très présente. Héritier d'une longue évolution du théâtre dansé au Kerala, le kathakali, katha voulant dire histoire et kali le jeu, s'est développé au XVIIe siècle, influencé au départ par le théâtre sanskrit et des danses dévotionnelles telles que le krishnanâttam ou encore des différents rituels locaux appuyés par le mouvement. [...]
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