La découverte des tombes royales d'Ur, entre 1926 et 1932, par Sir Léonard Woolley eut un retentissement considérable dans le monde de l'archéologie sumérienne. Plus de deux mille sépultures furent mises au jour, datant de la seconde moitié du IIIe millénaire. Elles livrèrent diverses offrandes (armes, outils, vases …) mais seize d'entres elles suscitèrent la curiosité, par leur architecture, leurs offrandes en or et lapis-lazuli et surtout par la présence de plusieurs personnes qui furent visiblement sacrifiées. Ce dossier se découpera en trois axes. Dans un premier temps, nous étudierons les tombes et nous les replacerons dans leur contexte historique. Dans une deuxième partie, nous nous pencherons sur les objets découverts et nous mettrons en évidence les relations d'échanges commerciales. Enfin, dans une dernière partie, nous aborderons la notion de sacrifice à travers les rites funéraires Scythes qui présentent des similitudes.
[...] L'étude de ces textes requiert de la prudence, car les noms cités ne correspondent par obligatoirement à des lieux géographiques. L'or était importé du sud et du centre de l'Arabie : Nedj sur la côte est de la Mer Rouge. Nous savons que l'or était transporté dans sa gangue et qu'il n'était débarrassé de ses impuretés qu'à son arrivée. L'argent des objets trouvés dans les tombes se conserve difficilement et certains d'entre eux ont disparu. En ce qui concerne l'étain, deux origines sont possibles : l'Asie Mineure et le plateau iranien mentionné par Strabon [L'étain] provenait de la Drangiane Les pierres précieuses telles que le lapis-lazuli et la cornaline étaient importées d'Afghanistan ou du Balouchistan et de l'Inde. [...]
[...] Dans une dernière partie, nous nous pencherons sur les rites funéraires égyptiens et en particulier sur la présence des statuettes ou chaouabtis dans les sarcophages des pharaons Chaouabtis : des serviteurs égyptiens pour l'éternité Le fait d'enterrer les serviteurs, les dames de la cour et les soldats avec le défunt est attesté dans d'autres civilisations, telles que l'Egypte à l'époque thinite (3100-2700 av. J.-C., des tombes découvertes à Abydos (cf. Annexe fig. par Flinders Pétrie, Jacques de Morgan, et E. Amelineau entre 1895 et 1900 suggèrent des similitudes avec les tombes royales d'Ur). [...]
[...] Les tombes royales se situent à proximité du sanctuaire du dieu lune Nanna, divinité de la cité (cf. Annexe fig 3). Ce complexe funéraire a révélé l'existence de plus d'un millier de tombes, dont seize d'entre elles, se distinguent par leur mobilier et leur architecture. Le cimetière royal d'Ur comporte des tombes de plusieurs époques, s'étalant de la période primitive à la première dynastie d'Ur (pour cette dernière deux types de sépultures ont été mises à jour : simples et princières). [...]
[...] Les contrées limitrophes étaient jadis en admiration devant le savoir-faire et la haute technicité dont faisaient preuve les orfèvres et joailliers. Ils se sont exercés à les imiter, cependant leur style était plutôt primitif par rapport à la finesse des Sumériens. Pendant la période du dynastique archaïque III, le savoir-faire sumérien n'a jamais filtré au- delà des frontières de la région. Le sud du pays était pauvre en métal, il semblerait que des mines de surfaces aient été exploitées temporairement, mais elles se sont vite épuisées et il n'en reste plus de trace. [...]
[...] Ils étaient nommés dam-gàr dans les textes. Ces marchands étaient mandatés par les classes dirigeantes (membres du clergé, des familles royales Ils en avaient le monopole même s'il n'est pas exclu que des particuliers pouvaient avoir recours à leur service. Toutefois, les membres les plus aisés de la société étaient plus en mesure de couvrir les frais de déplacement, les éventuelles pertes . Les transports s'effectuaient par voie maritime essentiellement, car elle était considérée comme plus sûre. Le golfe était une ouverture vers le monde extérieur : l'Arabie, l'Océan Indien . [...]
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