Plusieurs campagnes de fouilles ont été menées sur le site de Vergina. Les premières, à partir de 1855, furent menées par un voyageur et savant français, Léon Heuzey, qui signala la présence de vestiges importants et mis au jour une première tombe macédonienne et la section Est de ce qui semblait être un palais. À l'issue de ces fouilles, il publia un ouvrage s'intitulant Mission Archéologique de Macédoine.
En 1938, Konstantinos Romaios découvrit une seconde tombe macédonienne et continua la mise au jour du palais.
À partir de 1952, c'est Andronicos Manolis, élève de Romaios, qui reprend la fouille du site. Il découvre un cimetière datant de 1000 av.J-C. qui présente des vestiges datant de cette période à la fin de la période hellénistique, c'est-à-dire 31 av.J-C. soit près de dix siècles d'occupation. En 1968, un chercheur de l ‘équipe de Manolis Andronicos, Nicholas Hammond identifie Vergina comme étant l'antique cité Aigai, qui fut un temps la capitale des rois de Macédoine, avant le déplacement du centre du pouvoir vers Pella. En 1976-1977, les fouilles se font plus intéressantes que jamais. Les archéologues commencent, en effet, la fouille d'un grand tumulus appelé aussi aujourd'hui « la grande Tomba », de 110 m de diamètre et de 12 à 13 m de haut.
[...] Andronicos Manolis, Vergina ; the royal tombs and the ancient city, Ekdotike Athenon, Athènes p.86-95. Andronicos Manolis, Vergina : The Prehistorics necropolis and the Hellenistic Palace Andronicos Manolis, The excavation of the Great Tumulus of Vergina, Boardman John, et alii, Greece and the Hellenistic world, Oxford, History of the classical world, New-York p. 145-148. Borbein Adolf Heinrich, La Grèce Antique : Histoire, Civilisation, éd. Bordas, Paris p.330-332. Bousquet Jean, et alii, L'Art Grec, collection Citadelle et Mazenod, Paris réédition de 1993, p.520. [...]
[...] Les murs nord, sud et est sont peints sur 1,50 m de haut en rouge dit pompéien puis se développe sur une hauteur variant entre 19 et 22 cm une frise à fond bleu sur lequel se répète le même motif décoratif, c'est-à- dire deux griffons qui s'opposent de part et d'autres d'une fleur. Enfin, sur la partie supérieure des trois murs sont représentées trois scènes figurées sur fond blanc. Description des scènes figurées Le mur Sud présente trois figures féminines, deux sont assises à droite et au centre, la troisième est debout. La figure de droite est une femme d'âge mûre assise et légèrement tournée vers la droite, il est difficile de la décrire en détail du fait du mauvais état de conservation. [...]
[...] Ensuite, l'impact des grands gestes brusques est ici, renforcé par les axes divergents de la composition. La facture est énergique, le coloris simple mais efficace[3], les rouges, jaunes et marrons, violets et blancs dominent. Les couleurs sont déposées en aplat, les ombres sont rendues par des hachures noires, on constate un souci du détail et de réalisme étonnant. Les nombreux traits de dessin sont visibles, ce qui montre que l'artiste peignait directement sur le mur et donc, qu'il n'effectuait pas de croquis ou d'esquisse préliminaire. Il dessinait donc avec virtuosité, précision et assurance. [...]
[...] Hadès enlève Perséphone qui se tient les bras ouverts sur un quadrige tiré par des chevaux ailés, la scène est représentée de profil, on a un essai de profondeur, mais la technique est moins aboutie que pour la tombe de l'enlèvement de Perséphone. On trouve d'autres représentations, celles-ci restent tout de même rares, mais les supports sont divers : amphores, bas-reliefs sur des sarcophages, peintures murales, cratères à volutes, Conclusion La tombe dite de «l'enlèvement de Perséphone est datée de 350 av.J- C. à 340 av.J-C. Les peintures murales qui ornent ses murs sont attribuées à Nichomakos de Thèbes ou Philoxène d'Erétrie. Cette tombe constitue donc un des seuls témoins de ce que pouvait être la grande peinture dans l'art grec. [...]
[...] On note que sa poitrine est complètement découverte, comme pour la jeune fille enlevée dont le vêtement ne couvre que le sexe. II- Analyse Analyse iconographique Les trois figures féminines présentes sur le mur Sud représentent les Moires, divinités du Destin. Celles-ci décident de la vie ou de la mort des humains, d'où leur représentation sur les murs de cette tombe. La figure féminine seule du mur Est représente selon l'Iliade d'Homère, et l'Hymne homérique à Déméter, Déméter, déesse de la terre cultivée, qui a fait don du blé et de l'espoir d'une vie après la mort aux hommes, elle est, ici, assise sur le rocher sans joie Dans la mythologie, il est dit qu'elle eut une fille avec Zeus du nom de Korè. [...]
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