Théodore Chassériau entre à douze ans dans l'atelier d'Ingres et y reste jusqu'au départ du maître qui devient le nouveau directeur de l'Académie de France à Rome en 1834. Il hésitera longtemps entre Ingres et Delacroix. Dans sa peinture on retrouve une influence de divers genres : classique, romantique, maniériste… Lui aussi a été beaucoup influencé par le goût pour l'Antique. Son œuvre est difficile à cerner car elle souffre de disparitions.
Attiré par l'Orient depuis ses débuts de peintres, Chassériau, en quête de spiritualité et d'aspiration à un idéal, part en Algérie en 1846.
[...] C'est à cette occasion que Chassériau le peint. Ce tableau garde l'esprit digne des Lettres Persanes en présentant un roi mage fastueux et pacifique. On a comparé ce tableau avec celui de Delacroix exposé la même année au Salon, Mullay Abd err-Rhahman, mais la comparaison est peu crédible à cause d'une mise en scène d'un Orient très parisien chez Chassériau. On remarque une certaine occidentalisation du sujet puisque le modèle porte la Légion d'honneur au cou, et, comme le faisait remarquer Théophile Gautier, ce tableau transgresse la loi du Coran qui interdit aux Mahométans la représentation, peinte ou sculptée de la figure humaine Et pourtant, on trouve chez Chassériau un certain exotisme dans la violence des couleurs et dans les représentations sensuelles des figures. [...]
[...] Theodore Chasseriau (1819-1856) et son voyage en Algérie Théodore Chassériau entre à douze ans dans l'atelier d'Ingres et y reste jusqu'au départ du maître qui devient le nouveau directeur de l'Académie de France à Rome en 1834. Il hésitera longtemps entre Ingres et Delacroix. Dans sa peinture on retrouve une influence de divers genres : classique, romantique, maniériste Lui aussi a été beaucoup influencé par le goût pour l'Antique. Son œuvre est difficile à cerner car elle souffre de disparitions. [...]
[...] Pour réaliser cette œuvre, Chassériau tire son inspiration de la littérature de Lamartine ou Hugo (les Orientales). Il doit également avoir à l'esprit les statuaires antiques. La femme du centre est même transposée du thème antique de Suzanne au bain* (le drapé et sa retombée sur les hanches, le corps allongé, le type du visage). Une autre source évidente pour cette même femme est celle de la Vénus de Milo, dont on sait qu'il possédait un moulage dans son atelier. [...]
[...] Plusieurs œuvres évoquent des scènes où les femmes tiennent le rôle principal, dont les danseuses mauresques ; 1849 ; huile sur panneau en bois ; 32x40cm ; signé et daté Théodore Chassériau ; Louvre legs du baron Arthur Chassériau au musée du Louvre en 1934 Avant son départ, en 1842, Chassériau avait noté sur une feuille de dessins: faire une danse arabe avec musiciens dans le fond A son retour, il reprend des croquis allusifs réalisés en Algérie et probablement le décor de l'Ecole Arabe pour le fond, pour donner un contexte. Au centre, il représente des danseuses à la silhouette déliée et au regard mélancolique. Cette œuvre pourrait être la synthèse des impressions et des souvenirs notés par Chassériau pendant son voyage algérien. Elle illustre le m'bita une danse de femme. [...]
[...] Le jour du Sabbat dans le quartier juif à Constantine Refusé au Salon de 1847, il en dépit de son exposition au Salon libre de 1848, rapidement disparu dans des conditions mystérieuses. Le format monumental de l'œuvre indique toutefois les ambitions de l'artiste (6,25x7m). Il s'agit sans doute d'une synthèse de son voyage. Il en effet était particulièrement séduit par la ville de Constantine qu'il qualifie comme la seule ville vraiment arabe qui reste dans ce pays Ce tableau représente une scène de rue animée par des personnages en grandeur nature. On y trouve la tension caractéristique des œuvres de Chassériau. Cependant, il s'agit d'une œuvre étonnante et nouvelle. [...]
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