Le théâtre médiéval du moyen-âge n'est en rien l'héritier du théâtre grecque et romain. Les traditions se sont perdues ainsi que les textes, de même que les textes philosophiques et les textes de lois. La société médiévale ne sait rien du théâtre de l'antiquité, mis à part quelques savants qui connaissent l'existence de Platon et d'Aristote, mais ils ne connaissent malheureusement pas leurs textes. La tradition de la pensée grecque et latine est donc extrêmement lacunaire et en particulier pour ce qui est de la tradition théâtrale...
[...] Les textes qui furent rédigés totalement en français datent du XIIIè siècle et ils sont encore réédités : * Le jeu de Saint Nicolas de Jean Bodel * Le miracle de Théophile de Rutebeuf. Le jeu de Saint Nicolas est le miracle dramatique le plus ancien écrit en français. C'est l'histoire de la conversion d'un émir sarrasin qui récupère grâce à Nicolas un trésor qui lui avait été dérobé. C'est un texte qui prêche la tolérance entre les religions puisque le musulman et le catholique luttent ensemble contre le mal. [...]
[...] Les jeux comiques traitent souvent de thèmes sacrés mais sur un mode comique. Pour juger si un jeu comique est sacré ou profane, il faut voir si c'est le comique ou les thèmes sacrés qui prennent le dessus. Cependant, il y a des jeux profanes qui son exclusivement profanes. Le plus célèbre est le jeu de la Feuillée, la feuillée étant aujourd'hui une tonnelle. Il est joué au XIIIè siècle, à Arras et est écrit par Adam de la Halle. [...]
[...] La psychologie devient donc le moteur de l'intrigue. On avance de plus en plus vers un théâtre où, sous l'influence d'un texte non dramatique, le personnage prend une psychologie de plus en plus marquée et justement parce que cette psychologie est dans le récit. L'ultime forme de la farce est donc la farce à caractère psychologique, ce qui nous entraîne plus tard à la comédie. Une des farces de ce genre la plus connue est celle de Maître Pathelin, car elle repose énormément sur la psychologie des personnages, tout en gardant tous les éléments primaires de la farce. [...]
[...] Lorsque le mystère est plus long, le schéma peut être différente et plus complexe, mais la principale scène reste celle de la passion. On remarque d'ailleurs qu'en Allemand, mystère se traduit par Passions Spief, mot à mot jeu des passions. Dans les mystères, il n'y a pas que du sacré, mais il y a aussi une forte imbrication de comique et de tragique, ou de profane et de religieux. On voit certaine scène qui se déroulent dans des tavernes, avec des beuveries : ces scènes montre aux spectateurs la réalité d'ici-bas par opposition à l'au-delà et au monde divin. [...]
[...] Ce jeu profane d'Adam de la Halle n'a donc aucune cohérence. Thèmes et public : Mais il faut noter que ces jeux comiques sont directement liés à la vie de la cité, avec des allusions très fréquente à la vie du peuple. On pense que dans la région d'Arras c'est une tradition qui touche peut être plus les lettrés que le bas peuple. En effet, il y des allusions littéraires, ce qui différencie les jeux comiques des dits qui était exclusivement populaires. [...]
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