Présentation du temple d'Apollon à Bassae-Phigalie, dédié à Apollon Epikourios, qui est un exemple de l'évolution de l'utilisation des différents ordres, dorique, ionique et corinthien, à la période classique au 5ème siècle avant J.C. Ainsi, ce temple doit son originalité au primat des éléments décoratifs sur les fonctions architectoniques.
[...] La statue de culte : Malheureusement on n'a perdu toute trace de la statue de culte. On sait qu'elle était placée devant la colonne médiane à l'intérieur de la cella, mais rien ne nous indique les matières utilisés ni la manière dont elle était représentée. Nous ne pouvons donc rien en dire. Les métopes : Placées sous la galerie du péristyle, dans le pronaos et l'opisthodome se trouvent deux séries de six métopes. Les deux représentations montrent à la fois l'aspect cruel d'Apollon, et son pouvoir de rendre fécond, fertile. [...]
[...] Ces plaques sont conservées au British Museum de Londres. Dans les parties sud et est de la cella, la frise est composée de douze plaques longues qui représentent une amazonomachie, alors qu'aux côtés nord et à l'ouest elle est composée d'une série de onze plaques courtes représentant une centauromachie. La présentation des plaques est fragmentaire et, malgré de nombreuses recherches, on n'a pas encore trouvé la disposition originale de toutes les plaques. La description de la frise : 1 : L'amazonomachie : [Amazone- Femme d'une tribu guerrière, descendante de Arès (dieu de la guerre), se coupant le sein droit pour mieux tendre à l'arc (cette caractéristique n'est jamais visible dans les représentations artistiques)]. [...]
[...] Furieuses de cet enlèvement, les Amazones marchèrent contre l'Attique et assiégèrent l'Acropole. Thésée livra bataille et remporta la victoire. On raconte aussi que Thésée s'était joint à l'expédition d'Héraclès au pays des Amazones ; ce dernier avait reçu l'ordre de son maître Eurysthée d'aller conquérir la ceinture de la reine des Amazones, ceinture donnée à Hippolyte par Arès et que la fille d'Eurysthée désirait recevoir en cadeau (neuvième épreuve). [...]
[...] Empruntant ses proportions, sa base et son fût à l'ordre ionique, la colonne corinthienne constituait la solution au problème de l'intégration des valeurs décoratives aux structures architecturales, sous la forme de colonne indépendante. Les colonnes ioniques et corinthiennes soutenaient une même architrave de calcaire, agrémentée de moulures lisses (talon et cavet) et couronnée d'une frise sculptée en marbre (innovation à l'intérieur d'une cella). La frise forme un anneau décoratif continu autour de la cella et est partagée entre une amazonomachie et une centauromachie [ill. [...]
[...] (à coté du temple on a trouvé un enclos supérieur comprenant les vestiges d'un petit temple dédié a Aphrodite). L'originalité de ce temple, qui en fait toute sa renommée, tient au fait que, sans doute pour la première fois dans l'histoire de l'architecture, les valeurs décoratives d'un monument priment sur les valeurs architectoniques. En effet, comme nous le montrerons tout à l'heure, vous verrez qu'avec ce bâtiment, Ictinos a voulu inaugurer la naissance d'un nouvel ordre décoratif I. Une architecture contrastée : A : Une façade extérieure sobre et purement classique : Il faut distinguer deux phases de construction : 1ère phase: Un édifice de plan allongé avec des chapiteaux extérieurs et des murets transversaux internes caractéristiques de la tradition péloponnésienne (450-440 avant J.C). [...]
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