Technologie des arts du feu, céramique Nagada, Haute-Egypte, nécropole nagadienne, culture badarienne, poterie, offrande funéraire, préhistoire, culture pré-dynastique, Adaïma, étude des techniques décoratives
H. Dragendorff, archéologue allemand de la seconde moitié du 19e siècle, invente un nouvel usage de la céramique. Il est à l'origine d'une typologie de céramique à laquelle il a donné son nom. Le répertoire des formes de céramique sigillée et contre établie des datations des différentes formes. À partir de ce moment, l'usage de la céramique permet aux archéologues de dater un site archéologique. En effet, l'analyse typologique de la céramique permet de relier la production à une collection connue et ainsi de dater un site archéologique au quart de siècle près.
Les préhistoriens appliquèrent le concept de chaîne opératoire à la céramologie et dans certains cas ont la possibilité de différencier dans une collection la production d'un individu ou celle d'un même atelier grâce l'observation de la pâte et de la surface des tessons. La méthode de cuisson, les techniques de décoration, tous ces paramètres permettent à l'archéologue de relier une production à une aire géographique s'il a une collection de référence. La vie quotidienne, les circuits commerciaux peuvent être renseignés par l'étude de la céramique.
[...] Grâce à ces productions funéraires, il est plus facile pour l'archéologue de déterminer certains des différents aspects du groupe qui les produit et les utilise. La céramique nous permet de mettre en place des hypothèses sur des groupes d'individus étant donné que ce type de production mobilière funéraire est le plus communément retrouvé. Utilisant comme moyen de datation, l'étude de la forme et des décors des céramiques permet aussi d'établir le contexte culturel de l'objet. L'étude des céramiques en contexte funéraire pose plusieurs questions quant à leur rôle spécifique dans le contexte funéraire, mais aussi dans des domaines économiques et sociaux. ANNEXE 1. [...]
[...] Son corpus est constitué de six vases prédynastiques égyptiens. Les procédés techniques de réalisation des figures, les détails de confection suggèrent que la décoration de ces vases était faite par des artisans d'un même atelier voire un seul et même artisan. Les vases étudiés par A.L.Smith viennent d'origines diverses et sont décorés de figures humaines. Son étude fait face à un problème qui découle des fouilles archéologiques, faites au préalable puisque celles-ci ont négligé les méthodes de conservation et de référenciation des céramiques retrouvées. [...]
[...] Je vais me baser sur celui mis au point par S.Hendrickx qui a établi que Nagada I s'étendait de 3900 à 3700 av. J.-C, Nagada II de 3700 à 3400 et Nagada III de 3400 à 3000. La céramique Nagada est connue grâce aux sépultures, car les tombes possèdent un important matériel funéraire. La culture nagadienne est surtout connue par ses nécropoles, les maisons étaient construites à partir de matériaux dégradables et très peu de traces ont été retrouvées. Les tombes caractéristiques de la période nagadienne sont rectangulaires, comme les maisons, car elles en sont la transposition. [...]
[...] L'étude technologique de la céramique permet-elle de déterminer et de remettre l'objet dans son contexte culturel ? Dans ce dossier, je vais surtout m'intéresser à la période Nagada I et II en présentant brièvement ces deux périodes, ensuite étudier la céramique Nagaba en contexte funéraire. L'apport de l'étude technologique de la céramique de Nagaba permet d'éclairer sur les pratiques sociales des individus vivant à cette période. Cependant, le contexte des fouilles archéologiques peut fausser les interprétations des données récoltées. I. La culture nagadienne C'est à la fin du XIXe siècle que l'archéologue anglais WM.F Petrie a découvert les premiers vestiges attestant d'une civilisation antérieure à l'Égypte pharaonique. [...]
[...] La fonction des vases, leur signification dans le contexte funéraire ainsi que celui des motifs décoratifs ne l'intéresse pas. Grâce à l'ethnoarchéologie, il a été démontré qu'il est possible d'identifier des potiers individuels. En identifiant ainsi les potiers ou les différents ateliers, il sera alors possible de découvrir des réseaux de production et ainsi que de commercialisation de la céramique. Le corpus de vases contient deux vases venant de Nagada et deux autres d'Abydos, « l'existence de relations entre Abydos et Nagada n'est pas étonnante, même si elle n'avait pas été démontrée de façon formelle, mais la présence de vases à figures humaines décorées par le même peintre dans ces deux sites est un élément nouveau qui aidera peut-être à mieux appréhender leur fonction » (A.L.Smith : 32). [...]
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