Monument de l'ère industrielle transformé en temple de l'art moderne, la Tate Modern de Londres est une œuvre à part entière. Sans compter celles qu'elle abrite. Avec sa lourde structure et sa cheminée carrée, le bâtiment qui héberge la nouvelle Tate Modern n'était pas, a priori, l'édifice le plus gracieux pour célébrer le nouveau millénaire dans la capitale britannique. Du solide, du massif, de la brique et de l'acier : la Tate Modern, ancienne centrale électrique reconvertie en musée d'art contemporain, n'a rien de glamour.
Pourtant, moins de quatre ans après son ouverture, cette annexe de la Tate Gallery située sur les berges de la Tamise est pourtant devenue l'un des bâtiments préférés des Londoniens. S'ils l'ont coiffée de deux étages de verrière pour faire pénétrer la lumière naturelle dans l'enceinte de brique, les architectes suisses Herzog & Meuron ont conservé son esthétique industrielle : en particulier sa cheminée haute de 99 mètres. Plus qu'un musée : un monument.
[...] Que penser alors d'un musée qui semble laisser libres les spectateurs, et qui cependant par ses prises de positions spécifiques les dirigent peut-être plus qu'un autre On peut penser que la tate modern joue sur cette ambivalence comme elle joue avec ses éclairages, pour créer un musée de transparences et de reflets, un espace de lumière œuvre d'art à part entière. Des éclairages naturels . Le tate dénote dans ses éclairages, avant tout par ces grandes fenêtres en hauteur, caractéristiques des origines industrielles du bâtiment. [...]
[...] Tate Modern This turbine hall, these galleries of light Are freighted with a purpose and a power. This bridge is like a contract, and this tower Evidence of a legacy, a right. Massive with possibility they stand Open to such surprise as may exist Deep in the pulse, the chambers of the heart; Exacting fresh precision from the hand, Risk in the brush, resilience in the wrist, New thoughts to paint, new passions to impart. James fenton Monument de l'ère industrielle transformé en temple de l'art moderne, la Tate Modern de Londres est une œuvre à part entière. [...]
[...] Les fresques de Rothko au Tate Modern sont aussi attractives qu'oppressives. Les murs gris et peu éclairés furent très controversés car ils agissent comme un filtre sur une peinture d'apocalypse. La salle entre deux autres, comme un couloir, propose une prise de recul face à cette peinture, qui reste cependant très envoûtante On plonge intégralement dans l'univers de Rothko dans la salle qui présente la série Red on Maroon et Black on Maroon. La lumière et l'obscurité, l'obscurité contre la lumière, l'obscurité sous la lumière, la lumière dans l'obscurité. [...]
[...] Des fenêtres y sont également percées ainsi que des balcons. Par ce quatrième côté c'est donc une lumière naturelle indirecte qui pénètre; elle vient des grandes fenêtres du hall, mais aussi une lumière artificiel, omniprésente dans ce même hall. La lumière vient donc en grande partie de l'extérieur; on peut signaler que le temps londonien en fait une lumière peut violente: majoritairement neutre. Cependant on peut noter que les fenêtres des façades sont et ouest sont doublés de voilage gris transparent, ce qui permet les jours de soleil d'empêcher les œuvres de s'abîmer ou le spectateur d'être gêné. [...]
[...] Le bar-restaurant du dernier étage du Tate modern prend lui aussi l'aspect d'une boite de lumière dans la nuit, comme d'ailleurs les étroits balcons qui découpent la façade. La light box dans la symbolique, c'est avant tout le symbole de la naissance d'un nouveau pôle artistique, le tate modern, mais aussi de la renaissance de tout un quartier, Bankside. Car du haut du monument industriel, le visiteur domine Londres. La vue sidérante. En bas de l'usine, le nouveau Pont du Millénium s'élance vers la cathédrale Saint- Paul. [...]
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