Gérard Dou ou Gerrit Dou est un peintre néerlandais du XVIIe siècle né en 1613 et mort en 1676. Il originaire de la région Leyde. En 1648, les Provinces-Unies sont reconnues comme définitivement indépendantes. Le XVIIe siècle est le siècle d'or des Provinces-Unies, le pays est alors un empire colonial, commercial puissant et devient également un foyer intellectuel et culturel important. La bourgeoisie d'affaires, les armateurs et les échevins passent des commandes auprès des artistes, dont, Gérard Dou. Il est le fils d'un peintre verrier. Il fit un stage chez Rembrandt jusqu'à que celui-ci parti pour Amsterdam en 1631-1632. Ces débuts sont dédiés à la reproduction stylistique du maitre. Après le départ de Rembrandt, il obtiendra son originalité assez vite. Il se concentre alors sur la peinture de genre.
Lors de l'exposition permanente de 1665 du collectionneur Jan de Bye, on peut y voir 29 de ses tableaux, dont La Femme Hydropique. Ce tableau fut peint en 1663 et il est considéré comme son plus beau chef-d'œuvre. C'est une huile sur bois de 86x68cm. A l'origine à la Galerie de Turin, il passe en 1799, grâce au don de l'adjudant général Clauzel, au Musée du Louvre. C'est alors le premier don entré au musée. Il dépeint une femme malade dans un intérieur typiquement hollandais. On peut donc se demander comment l'artiste met-il en scène le sentiment de douleur ou plutôt la maladie de cette femme?
[...] On pourrait penser avec les formes de la femme qu'elle est enceinte et que ce futur enfant est le fruit du pêché, mais cela est simplement une supposition. Avec les yeux tournés vers la fenêtre, soit le ciel, on voit ici qu'elle a recourt à Dieu, qu'elle médite. Elle apparaît alors comme une Madeleine repentante avec les disciples et la Bible. La femme est alors pieuse, c'est une réflexion morale sur laquelle se tourne l'œuvre. La forte charge symbolique d'une harmonie moralisante et rigoureuse nous montre alors un autre visage de la Hollande propre et dévote : celle du péché. [...]
[...] Il dépeint une femme malade dans un intérieur typiquement hollandais. On peut donc se demander comment l'artiste met-il en scène le sentiment de douleur ou plutôt la maladie de cette femme? Nous verrons alors en première partie l'art illusionniste cachant la douleur de la femme puis dans un second temps la réflexion et la dénonciation que l'on peut tirer de ce chef-d'œuvre. I Le processus d'encadrement et les effets de profondeur de champ. ( ou L'art illusionniste cachant la douleur de la femme) On peut voir tout d'abord, que la scène se déroule dans un intérieur bourgeois, comme on peut le voir avec l'étoffe précieuse du rideau ou la propreté de la pièce. [...]
[...] Il est dit que Gérard Dou peignait à l'aide d'une loupe. On est face à une véritable exaltation picturale. Une illusion est créée avec la transparence du verre, les reflets métalliques du lustre, le rideau montre un satin électrique et le velours semble moelleux . C'est le fameux léché des peintres de Leyde qui sublime la scène, et de la véritable réalité de la souffrance de la malade, souffrance que l'on peut voir avec la position et l'expression de son visage. [...]
[...] Tableau : La femme hydropique, peint par Gérard Dou Introduction Gérard Dou ou Gerrit Dou est un peintre néerlandais du XVIIe siècle né en 1613 et mort en 1676. Il originaire de la région Leyde. En 1648, les Provinces-Unies sont reconnues comme définitivement indépendantes. Le XVIIe siècle est le siècle d'or des Provinces-Unies, le pays est alors un empire colonial, commercial puissant et devient également un foyer intellectuel et culturel important. La bourgeoisie d'affaires, les armateurs et les échevins passent des commandes auprès des artistes, dont Gérard Dou. [...]
[...] Il met en scène ici la maladie de cette femme bafouée par la technique remarquable du peintre et l'on doit y voir une réflexion plutôt morale du sujet ainsi qu'une dénonciation comique de la médecine d'époque qui fut parfois très peu fiable. Le tableau deviendra vite célèbre, notamment en France au début du XIXe siècle et il sera souvent gravé et copié. La Femme au Clavecin et La Lecture de la Bible Bibliographie FOUCART Jacques, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, Paris, Gallimard, Musée du Louvre Éditions WILHELM Martin, Gérad Dou, sa vie et son oeuvre, Paris, Jouve, 1911. [...]
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