Dans une première partie, nous découvrirons les origines intellectuelles et formelles du mouvement symboliste et nous établirons la liste et un descriptif des plus importants artistes symbolistes. Dans une seconde partie, nous envisagerons le mouvement nabi, qui doit son origine aux théories de Gauguin et participera aussi largement aux recherches esthétiques et intellectuelles des avants-gardes de l'époque. Dans une annexe complémentaire, nous pourrons aborder des descriptions d'œuvre classiques majeures des mouvements symbolistes et nabi qui permettront de mieux aborder les thèmes favoris des artistes
[...] Catholique à l'esprit mystique, qui créa les Ateliers d'art sacré, il a souvent pratiqué une peinture crayeuse, traditionnelle, tout en faisant valoir ses dons remarquables de décorateur à Genève, à l'église Saint-Paul, et dans son plafond du théâtre des Champs-Elysées, à Paris. Moins important est Paul Sérusier (1863-1927), premier esthéticien et fondateur du groupe des nabis. Après des débuts singuliers, il s'est égaré dans un art de conception plus que de réalisation. En 1906, il fit son portrait sous le titre de le Nabi sous la figure de Dieu le Père. [...]
[...] Les Caresses ou le Sphinx de Fernand Khnopff (1858-1921), un des symbolistes belges les plus représentatifs. Admirateur de Delacroix et de Gustave Moreau, lié à Verhaeren, Khnopff fut, en 1883, membre-fondateur du groupe des Vingt. La multiplication des rétrospectives et des publications consacrées aux peintres belges de l'imaginaire a fait de cette troublante sphinge au pelage de léopard, frôlant de sa joue son éphèbe, comme l'enseigne de l'école symboliste de Bruxelles. Jean Delville (1867-1953), ami de Villiers de l'Isle-Adam, adepte de la Rose-Croix et de l'occultisme, témoigne dans ce dessin sur le thème de Tristan et Iseult de l'ascendant exercé par Wagner sur les peintres du groupe. [...]
[...] Parmi les nabis il était connu comme l'intimiste, parce que son regard s'intéressait surtout à son monde familier. Rien de casanier cependant dans ces scènes qu'il excellait à renouveler par un biais imprévu, un parti-pris de composition surprenant, et où l'harmonie colorée pouvait naître en sourdine, de tons dissonants. La robe bleue, d'Edouard Vuillard. Le sujet central de la représentation situé dans le coin d'une pièce, avec un pan de mur et un meuble encadrant une figure, est caractéristique de ce peintre nabi, de même que son goût pour les tissus imprimés et les murs recouverts de papier peint. [...]
[...] Marées a une palette chaude, une pâte savoureuse. Certaines de ses œuvres comme les fresques décoratives faites en 1873 pour le musée océanographique de Naples ne sont pas sans avoir exercé une influence sur le jeune Paul Klee. Par bien des côtés, Auguste Rodin (1840-1917) touche, lui aussi, au symbolisme. N'est-il pas mort avant d'avoir achever cette Porte de l'Enfer où il voulait réunir un ensemble rappelant les idées de Blake ? Née d'un projet de faire, pour un musée des Arts décoratifs, une porte monumentale, commandée à Rodin pour la somme de huit mille francs, le 16 avril 1880, par le ministère des beaux-arts, l'œuvre est remplie de lys brisés, de chutes d'Icare, d'allégories (les Trois Ombres) et surmontée du Penseur. [...]
[...] Elles montrent un sens nouveau du décoratif dans les grandes peintures marouflées faites pour l'appartement du docteur Vaquez (1896) et les Jardins de Paris, peints pour Alexandre Natanson. Vers 1900, l'art de Vuillard commence à se limiter à un éloge du bourgeois français dont il fait le portrait sans humour. Son dessin devient alors satisfait. L'obsession du fini atteint le peintre à tel point qu'à partir de 1906, il atrophie son talent dans une interprétation stricte de la réalité. Ses dernières œuvres sont celles d'un documentaliste précis et sans mystère. On ne saurait reprocher à Félix Vallotton (1865-1925) d'avoir un art à caractère convenu. [...]
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