« Surréalisme » : le mot est désormais victime de sa fausse popularité : on n'hésite pas à qualifier de « surréaliste » le premier fait un peu bizarre ou inhabituel, sans davantage se soucier de rigueur. Le surréalisme, entre 1924 et 1969 (au moins), est pourtant exemplaire par sa cohérence et la constance de ses exigences. S'il hérite de sa préhistoire dadaïste une dimension radicalement critique à l'égard des valeurs dominantes des années 20, il ne se contente pas de détruire : il entend imposer d'autres valeurs, plus exaltantes et porteuses de davantage d'espoir pour l'humanité (...)
[...] Conclusion : Le mouvement surréaliste a donc joué un rôle prépondérant dans la vie culturelle de la France au cours du XX siècle. Le surréalisme a totalement modifié la conception de l'Art, que ce soit dans la littérature, les arts plastiques ou encore le cinéma. Les artistes surréalistes ont ouvert la voie à une nouvelle considération de l'Art. Le mouvement a aussi permis à tous de s'exprimer grâce à des procédés artistiques simples. Des hommes tels Breton, Ernst ou Péret ont façonné ce mouvement si peu ordinaire en le structurant et en lui donnant une réelle place dans l'Histoire. [...]
[...] Ecrit ou dessiné, il constitue un moyen simple de faire courir à l'esprit qui l'enregistre le maximum d'aventure »(Breton). La recette, indiquée dans le Dictionnaire abrégé du surréalisme (1938), en est simple : Jeu du papier plié qui consiste à faire composer une phrase ou un dessin par plusieurs personnes, sans qu'aucune d'elles puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. L'exemple, devenu classique, qui a donné son nom à ce jeu, tient dans la première phrase obtenue de cette manière : Le cadavre exquis boira le vin nouveau. [...]
[...] Le rêve, source de libération et de merveilleux, est longuement abordé dans le premier Manifeste (1924) où Breton précise : L'esprit de l'homme qui rêve se satisfait pleinement de ce qui lui arrive. L'angoissante question de la possibilité ne se pose plus. Tue, vole plus vite. Aime tant qu'il te plaira. Et si tu meurs, n'es-tu pa certain de te réveiller d'entre les morts ? Laisse-toi conduire, les évènements ne souffrent pas que tu les diffères. Tu n'as pas de nom. [...]
[...] La naissance du surréalisme est motivée, comme celle de Dada, par une réaction contre les formes d'injustice, d'oppression, d'abus, tout ce qui nuit à la liberté de l'homme, comme la guerre, le militarisme ou un catholicisme exacerbé. A l'origine, les jeunes hommes que sont Breton, Masson, Péret, Soupault et les autres penchent pour l'anarchie. Comme l'indique une déclaration commune faite rue de Grenelle, en janvier 1925, le groupe s'engage ensuite résolument dans la révolution : Nous sommes des spécialistes de la Révolte En 1927, malgré ses réticences, Breton adhère au PCF avec Aragon, Eluard, Péret et Pierre Unik, ralliement assez controversé au sein du mouvement. [...]
[...] Il a participé à la naissance du mot Dada à Zurich et a été le plus actif propagandiste du mouvement. Il a écrit lui-même les premiers textes Dada : -La Première aventure céleste de Monsieur Antipyrine (1916), -Vingt-cinq poèmes (1918), -Sept manifestes Dada (1924), lequel est un recueil de manifestes lus ou écrits entre 1916 et 1924 (cet ouvrage est alors publié posthume par rapport à Dada). Avec ses amis André Breton, Philippe Soupault et Louis Aragon, il s'est lancé dans une grande variété d'activités destinées à choquer le public et à détruire les structures traditionnelles du langage. [...]
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