Les Hommes et leurs idées ne font que passer alors que les pensées retranscrites dans les livres, les tableaux … restent et perdurent. Elles nous relatent les doctrines et la culture de ceux que nous considérons comme les fondateurs de la pensée occidentale. Ces œuvres représentent un héritage : elles sont le legs de notre histoire mais aussi le moyen nous permettant de comprendre et d'avoir connaissance, à la fois, des Hommes et des idées du passé. Elles ont survécu aux guerres, aux pillages et aux incendies, elles ont parcouru les siècles pour nous apporter le savoir.
Cependant il est indéniable que l'Homme continue de créer de la pensée. Il crée tout en s'appuyant sur le passé. Nous pouvons affirmer que l'Homme crée car il nous semble que la création est un procédé qui fait apparaître quelque chose de nouveau. Dès lors il faut se demander si l'héritage est une condition unique et suffisante à la création de l'œuvre d'art. Nous serons donc amenés à débattre du rôle de l'héritage dans la création.
[...] Même si l'histoire dans sa globalité relate les mêmes évènements que dans l'œuvre d'Homère, Marivaux poursuit un double objectif il veut montrer son talent mais aussi faire la promotion du genre romanesque en montrant qu'il est possible de désacraliser les œuvres antiques. Mais ce jeune auteur s'inspire tout de même de l'antiquité pour créer son œuvre. Nous pouvons dire qu'il reçoit l'héritage mais le transforme dans le but qui est le sien à savoir faire découvrir le roman. Or plus tard de nouveaux auteurs appartenant au surréalisme voudront eux aussi désacraliser l'héritage antique. [...]
[...] Il souhaite bâtir une société nouvelle et parfaite pour cela il s'appuie sur l'héritage de l'antiquité et non sur les écritures saintes. Que ce soit dans Les Essais de Montaigne ou dans Hymnes de Ronsard, on constate le retour vers l'antiquité. Nous pouvons dire aisément que ce sont bien des œuvres d'art car elles reprennent à leurs manières les thèses des anciens. Cependant certains écrivains reprennent les sujets de l'antiquité pour apporter à ces œuvres une vision moderne. Nous sommes face à une réactualisation des problèmes philosophiques. [...]
[...] En effet, Aragon accepte la trame narrative et reprend les personnages originaux. Mais dans notre analyse il n'en reste pas moins que même Aragon après avoir reçu cet héritage n'a pas pu s'en défaire pour écrire son récit. Ainsi, selon que les auteurs tentent de mettre plus ou moins de distance avec l'héritage antique, nous faisons toujours la même conclusion. Les écrivains ont, dans nos exemples toujours, eu recours à l'héritage antique. Celui-là même duquel ils voulaient s'éloigner pour créer leurs propres œuvres. [...]
[...] Ce tableau donne à voir à la fois l'héroïsme et le don de soi pour la patrie. Il montre donc la loyauté des frères Horace envers leur patrie. Nous pouvons donc dire que d'une certaine manière ce tableau célèbre l'antiquité car les valeurs représentées sont encore valables de nos jours, tout comme dans le tableau d'Ingres où Homère est toujours assimilé au fondement de notre société. Selon Georges Steiner la tragédie, dans La Mort de la tragédie, est morte avec les Lumières or comment expliquer que Voltaire, philosophe des Lumières, considérait la tragédie comme un art supérieur venant de l'antiquité ? [...]
[...] D'une part parce que l'héritage doit être connu et d'une autre part afin de parfaire l'éducation. Fénelon dans Les Aventures de Télémaque a un objectif didactique. En effet sa réécriture de l'hypo texte homérique vise directement à éduquer. Il enseigne sur la psychologie humaine notamment à travers la joie dissimulée de Calypso, sur la mythologie, il y a des dieux plus puissants que les autres. Il met en garde contre les passions qui peuvent être destructrices. Fénelon reprend l'œuvre homérique mais la transplante dans un nouveau contexte qui est ici l'éducation du Duc de Bourgogne. [...]
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