Né à Florence en 1610, Stefano Della Bella est le cinquième enfant du sculpteur Francesco di Girolamo Della Bella. Après un apprentissage chez différents maîtres orfèvres, le jeune Stefano complète sa formation initiale auprès des peintres Giovan Battista Vanni et Cesare Dandini. L'exemple de Jacques Callot et les encouragements du graveur Remigio Cantagallina l'incitent pourtant à choisir l'art de la gravure. Il signe ses premières eaux-fortes dès 1626-1627.
À partir de 1633, Della Bella séjourne à Rome grâce à la protection des Médicis. N'ayant d'autre obligation que celle d'étudier, il a tout loisir de copier les antiques et d'admirer la grande peinture romaine. De retour à Florence en 1636, il grave plusieurs planches commémorant les fêtes et les cérémonies ducales. La plupart des tableaux connus de Della Bella datent de cette période d'intense activité. Stefano Della Bella arrive à Paris en octobre 1639 avec la suite de l'Ambassadeur du grand-duc de Toscane auprès de Louis XIII.
Vers la fin de 1644, Della Bella entreprend un long périple qui, passant par la Crète et par Rhodes, le conduit jusqu'en Égypte. De ce voyage au Levant, il rapporte plusieurs dessins. En 1647, il se rend à Amsterdam en longeant les côtes de Flandre, itinéraire dont témoigne la série des Vues de ports de mer.
Fuyant les troubles engendrés par la Fronde, Stefano Della Bella revient à Florence où il retrouve son rôle d'illustrateur des fastes du duché. De nouveaux séjours à Rome, en compagnie de son élève Cosme de Médicis, lui permettent également de renouer avec l'étude des antiques. De cette période datent les Vues de la villa de Pratolino, les Vues du port de Livourne et Il Mondo festeggiante, carrousel donné dans les jardins de Boboli pour fêter les noces du prince héritier et de Marguerite Louise d'Orléans.
Les dessins de cette époque, d'un style ample et libre, sont volontiers rehaussés de lavis. Della Bella obtient des effets de teinte similaires sur certaines gravures en peignant directement sur le cuivre avec un pinceau trempé d'acide plus ou moins dilué. Un portrait grandeur nature du futur grand-duc Cosme III de Médicis, peint en 1661, constitue l'une des dernières œuvres importantes de l'artiste. Très affaibli par la maladie, Stefano Della Bella meurt à Florence le 22 juillet 1664.
[...] Les marchands d'estampes présentent souvent à la vente des portraits de soldats et des vues historiques de batailles. Par exemple, le cardinal de Richelieu lui commande en 1642 une gravure sur le siège de la ville d'Arras : Outre ces représentations de batailles et de sièges célèbres, Stefano Della Bella a gravé des scènes représentant spécifiquement des cavaliers, dans lesquelles il est possible de constater la maîtrise du rendu des chevaux, de leur allure et de leur morphologie. Bibliographie Catalogues d'exposition Stefano Della Bella (1610-1664) Collectif [Paulette Choné, Marianne Grivel, Caroline Joubert, et al.], Paris, Réunion des musées nationaux Ouvrages Essai d'un catalogue de l'œuvre d'Etienne de la Belle, peintre et graveur florentin JOMBERT Charles-Antoine d'après Filippo Baldinucci, Librairie Royale Dictionnaire des graveurs anciens et modernes BASAN Pierre-François, Paris La gravure PAOLUZZI Maria Cristina, Paris, Solar Piranesi Collectif, Taschen Jacques Callot 1592-1635 Collectif, Réunion des Musées Nationaux Sources Internet www.universalis.fr www.artcyclopedia.com/artists/stefano_della_bella.html http://www.wittert.ulg.ac.be/fr/dico/be/bella_st_notice.html http://www.britannica.com/eb/article-9015247/Stefano-della-Bella Stefano Della Bella 2008 Nom [Tapez le nom de la société] 01/01/2008 Dessins préparatoires pour le portrait de Cosme III de Médicis Jacques Callot, Violoniste burlesque, Eau forte Stefano Della Bella, Un vieux nain avec des besicles fait la cour à une jeune naine, Eau forte Stefano Della Bella, Portrait de l'acteur Carlo Cantu, Eau forte Jacques Callot, Le musicien, Eau forte Stefano Della Bella, Vue de la statue colossale du Dieu Appennino de Giambologna au Pratolino, Eau forte Stefano Della Bella, Entrée à Rome de l'Ambassadeur de Pologne l'année 1633, burin et eau-forte, suite de six planches Stefano Della Bella, Paris : Le Pont-Neuf, Eau-forte Stefano Della Bella, La villa Medicis, Eau forte Piranèse,Vase de la villa Medicis, Antichita Romanae, Eau forte Piranèse, Vedute Romane, L'arc de Constantin, Deux vues différentes, Eaux- fortes Stefano Della Bella, Vedute Romane, L'arc de Constantin, Eau forte Cette gravure très expressive reprend et réinterprète le thème médiéval de la Mort que Stefano Della Bella a déjà abordé à plusieurs reprises lors de son séjour parisien. [...]
[...] Dessin préparatoire Le dessin préparatoire exécuté à la plume, au crayon et à la sanguine, montre la maîtrise du mouvement et de l'action par Stefano Della Bella, et combien l'état final de la gravure est proche de sa première idée. Cette liberté de retranscription est rendue possible grâce au procédé de l'eau- forte, qui permet à l'artiste de laisser libre cours à tout son génie et toute sa fougue et d'arriver à un résultat naturel, spontané et vivant Ce thème de la Mort a beaucoup inspiré Stefano Della Bella, qui avait dès sa jeunesse copié certaines planches de la Danse Macabre d'Holbein. [...]
[...] Très affaibli par la maladie, Stefano Della Bella meurt à Florence le 22 juillet 1664. L'eau-forte L'eau-forte est une technique de gravure qui connait son âge d'or au XVIIe siècle dans toute l'Europe : en utilisant le vernis dur des luthiers ainsi qu'une échoppe, outil proche du burin, Jacques callot avait perfectionné le procédé de l'eau-forte pour lui donner l'effet de la gravure au burin. Il mit également au point un système de bains multiples pour graver la planche de métal. [...]
[...] - Enfin, les innovations que Callot avait introduites dans la gravure à l'eau-forte, en particulier le vernis dur et la taille simple, permettaient un travail fin, léger, précis, donc la gravure d'une multitude de figures jusque dans les fonds. Au contraire de la plupart des graveurs de son temps, qui avaient également des carrières de peintres, Della Bella s'est consacré essentiellement à la gravure, bien qu'il soit très renommé pour les dessins inspirés qu'il faisait en préparation de ses eaux-fortes. Malgré leur haut degré de perfection, ses gravures retranscrivent beaucoup de la fluidité et du dynamisme qu'il met dans ses dessins. [...]
[...] Fuyant les troubles engendrés par la Fronde, Stefano Della Bella revient à Florence où il retrouve son rôle d'illustrateur des fastes du duché. De nouveaux séjours à Rome, en compagnie de son élève Cosme de Médicis, lui permettent également de renouer avec l'étude des antiques. De cette période datent les Vues de la villa de Pratolino, les Vues du port de Livourne et Il Mondo festeggiante, carrousel donné dans les jardins de Boboli pour fêter les noces du prince héritier et de Marguerite Louise d'Orléans. [...]
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