Au début du XVIIème siècle le statut d'artiste est encore pour certains celui d'un artisan au service de la corporation. En revanche, au sein de l'Europe monarchique, quelques artistes peuvent bénéficier du statut d'artiste de cour, étant ainsi privilégié autant d'un point de vue financier, social ou intellectuel et artistique. Ce statut particulier aboutit d'ailleurs en 1648 à la fondation de l'Académie royale de peinture et de sculpture en France, officialisant ainsi la peinture et la sculpture comme des arts libéraux au même titre que la littérature. Mais la médaille a son revers et l'artiste de cour doit faire face aux exigences de son principal mécène et commanditaire qui n'est autre que le monarque. Ce dernier peut imposer de nombreuses contraintes à l'artiste qu'elles soient stylistiques ou iconographiques. Le statut d'artiste de cour peut donc avoir d'importantes répercussions sur la production artistique.
L'émancipation du statut de l'artiste est donc facilitée par sa position au sein de la cour, mais dont l'art est principalement au service du roi.
L'artiste de cour, une fois appelé par le roi, bénéficie de nombreux privilèges et notamment financiers, ceci lui permettant d'être plus libre dans le domaine artistique.
[...] Le statut d'artiste de cour, ses avantages, ses contraintes, ses conséquences sur la nature et les modes d'élaboration des œuvres d'art dans l'Europe monarchique du XVIIème siècle Au début du XVIIème siècle le statut d'artiste est encore pour certains celui d'un artisan au service de la corporation. En revanche, au sein de l'Europe monarchique, quelques artistes peuvent bénéficier du statut d'artiste de cour, étant ainsi privilégié autant d'un point de vue financier, social ou intellectuel et artistique. Ce statut particulier aboutit d'ailleurs en 1648 à la fondation de l'Académie royale de peinture et de sculpture en France, officialisant ainsi la peinture et la sculpture comme des arts libéraux au même titre que la littérature. [...]
[...] Le statut de l'artiste de cour montre donc qu'il a permis aux artistes de s'émanciper du simple statut d'artisan par la liberté financière et par la possibilité de démontrer leur maîtrise technique et intellectuelle dans l'exécution de programmes complexes. Pourtant il existe certaines contraintes surmontées par les artistes, mais qui ont parfois limité la production artistique lorsqu'elles ne l'enrichissaient pas. Mais à la fin du XVIIème siècle, les artistes n'ont pas eu forcément besoin du statut d'artiste de cour pour s'émanciper et c'est le cas des peintres hollandais comme Rembrandt ou Vermeer. [...]
[...] Le statut de l'artiste de cour fut l'un des facteurs permettant la reconnaissance de la peinture et de la sculpture comme arts libéraux. Bibliographie LANEYRIE-DAGEN N., Le métier d'artiste. Peintres et sculpteurs depuis le Moyen Age, Larousse, Paris MEROT A., La peinture française au XVIIème siècle, Paris WARNKE M., L'artiste et la cour. Aux origines de l'artiste moderne, Paris 1989. Illustrations 1. La Vénus au miroir National Gallery, Londres Le débarquement de Marie de Médicis à Marseille, 1622-1625, Musée du Louvre, Paris Henri IV reçoit le portrait de la reine et se laisse désarmer par l'amour, 1622-1625, Musée du Louvre, Paris Alexandre dans la tente de Darius Versailles Charles Ier à la chasse Musée du Louvre, Paris Renaud et Armide Musée de Baltimore. [...]
[...] L'émancipation acquise grâce au statut d'artiste de cour s'élargit à d'autres artistes français lorsque Le Brun, entre autres, crée l'Académie. Mais celui qui est nommé premier peintre du roi Louis XIV dans la décennie 1660 va devoir faire face aux volontés royales. En 1663, Colbert, surintendant des Bâtiments du Roi, modifie les statuts de l'Académie afin que les artistes soient quasiment dévoués aux commandes royales. Si le cas de Vélasquez montre certains avantages, il ne faut pas oublier que son activité picturale s'est vue fortement réduite par ses autres fonctions. [...]
[...] Désormais conservées au Louvre, elles ornaient le Palais du Luxembourg. Que ce soit L'arrivée de Marie de Médicis à Marseille ou Le tableau de la reine présenté à Henri IV ces peintures d'histoires ont permis à Rubens, aidé de son atelier, à travers la glorification de la famille royale, de se mettre en valeur en prouvant sa maîtrise à la fois technique et intellectuelle, d'un style expressif et du mélange de l'iconographie historique et allégorique. L'accession à ce style d'œuvre n'aurait pas été possible sans le mécénat royal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture