Philippe Starck est de ces hommes qui ne laissent pas indifférent : certains l'adorent, les autres adorent le détester. Ce que nul ne lui conteste en tout cas, c'est d'être le designer contemporain français le plus connu au monde. A tel point que le ministère des Affaires Etrangères le consacre « chef de file du design français » dans le n° 46 de sa revue Label France (...)
[...] Celle-ci existe encore aujourd'hui, et Philippe Starck en est un des plus célèbres anciens élèves. Il n'y fera pourtant qu'un passage-éclair. Très rapidement, il se fait connaître : en 1965, il remporte le concours de mobilier de La Villette. Grâce à la maison gonflable qu'il conçoit, il pose les premiers jalons de sa notoriété. Dès 1968, il crée sa première entreprise de design pour développer ses propres meubles gonflables, très en vogue à l'époque : la même année, L. Venturi et Quasar lui en avait passé commande. [...]
[...] La seconde relève du parti pris du créateur : il s'agit tout simplement de bousculer les codes. Philippe Starck dit de ce fauteuil, toujours édité aujourd'hui par Driade, que "le quatrième pied est une redondance. Le tripode crée une tension. Un siège à trois pieds a évidemment un esprit différent. Il demande plus d'attention, une plus grande participation, plus d'exigence intellectuelle et sensuelle de la part de l'utilisateur. Il y a un début de rapport avec la personne qui va s'asseoir. [...]
[...] Se balancer sur un tripode, c'est plus dangereux, mais plus rigolo". La période italienne La deuxième période de la carrière de Philippe Starck est celle que l'on appellera italienne Elle sera celle qui lui permettra d'affirmer sa conception d'un design qu'il qualifie de démocratique Dans les années 1970 et 1980 émerge en Italie un courant nouveau dit du nouveau design ou encore postmodernisme italien La Strada novissima de Paolo Portoghesi rencontre un franc succès à l'occasion de la Biennale de Venise, elle est saluée par la presse et le grand public. [...]
[...] Rapidement, Philippe Starck se fait un nom dans le domaine de l'aménagement d'intérieurs. A la fin des années 1970, il signe l'aménagement de deux discothèques : La Main Bleue à Montreuil, en 1976, puis les Bains Douches à Paris en 1978. Il enchaîne avec un tour du monde au retour duquel il créera une nouvelle société, Starck Products, qui lui servira à commercialiser ses réalisations antérieures : la chaise Francesca Spanish, le tube fluorescent mobile Easy Light et le canapé Dr. [...]
[...] La première, défendue par Michel Onfray, est celle d'un petit monde clérical d'artistes nihilistes dont les valeurs classiques et conservatrices de la postmodernité esthétique sont bousculés par les créations ludiques de Starck. La seconde est tout aussi académique : Starck s'affranchit en effet des règles du design et remercie Ettore Sottsass d'avoir relaxé l'atmosphère fonctionnaliste. En privilégiant parfois la valeur d'estime à celle d'usage, Starck tourne ainsi le dos à un pan entier du design classique. [...]
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