Le Squat « Electron Libre » se situe à Paris dans le 1er arrondissement, au 59 rue de Rivoli. Ce squat est un bâtiment de six étages datant du XIXème, reconnaissable par sa façade dotée de nombreuses banderoles et sculpture diverses réalisées par les artistes squatteurs.
Le projet du squat « Electron Libre » a vu le jour le 1er Novembre 1999. Ce jour, le petit groupe « KGB » (Kalex, Gaspard et Bruno), des anciens du squat de la Bourse, décident d'investir les lieux du 59 rue de Rivoli, immeuble laissé à l'abandon par le Crédit Lyonnais et l'Etat français depuis 1988. Très vite une dizaine d'artistes leur prête main forte afin de réhabiliter le lieu, trouvé dans un état insalubre…
Le but de cette opération est triple, en effet en investissant cet immeuble à l'abandon, les artistes ont pour finalité, premièrement de réanimer un lieu à l'abandon, deuxièmement de permettre à des artistes de créer, de se loger et d'exposer et troisièmement montrer que par cette opération est dégagée une véritable politique culturelle alternative et prouver son bien fondé.
En Quoi le Squat d'artistes « électron libre » de Paris est il un véritable lieu culturel, proposant une politique culturelle alternative ?
[...] Ils soutiennent qu'en abolissant le loyer, et en permettant de partager les ressources et les frais, le squat peut réduire la dépendance à l'argent et permettre de se réapproprier son temps de vie. Surtout, ils cherchent à promouvoir des alternatives culturelles et politiques par le biais de l'autogestion. L'ensemble des habitants se réunit aussi souvent qu'il est nécessaire, pour prendre et assumer collectivement les décisions engageant le fonctionnement ou le développement du lieu culturel. Symbole du Mouvement européen des squatteurs Chez Robert, Électron libre, le squatte de la rue de Rivoli, solidarité, collectivité, échange et partage sont les maîtres mots. [...]
[...] Pour les artistes, l'enjeu est de proposer une nouvelle façon de présenter les œuvres d'art, d'inclure la présence du regard du visiteur, et surtout de désacraliser un art contemporain qui se veut un art d'élite réservé à des élites. Ce lieu se veut plus proche du public sans lequel il n'existerait pas. (Ce sont en effet les milliers de visiteurs anonymes qui ont, à plusieurs reprises, permis d'éviter l'expulsion grâce à leurs signatures de soutien). L'art contemporain s'intéresse-t-il au public ? L'art doit aller vers le public, et non pas toujours l'inverse. [...]
[...] Une proximité était établie avec les œuvres au sein d'Électrons libres : public ressort content et inspiré, il redonne du souffle à chaque fois à ce lieu». Chez Robert, Electron Libre aujourd'hui Malgré le soutien du maire de Paris Bertrand Delanoë, aujourd'hui le squat est fermé pour cause d'interdiction au public depuis le 28 mars 2005. L'Etat français aura donc empêché les artistes militants de la cause libertaire, de prolonger dans le temps leur véritable politique culturelle, contre modèle, alternative à celle de l'Etat. [...]
[...] Chez Robert Electron Libre, on crée en total liberté, en effet plasticiens, troupes de théâtre, compagnies de danse se mélangent. On peut même assister certains soirs à des concerts de jazz ou à un cours de yoga. Le ton est résolument décalé, et l'humour de rigueur Une véritable politique culturelle alternative Le Squat 59Rivoli est un réel centre d'art contemporain, il réunit plus de trente ateliers pluridisciplinaires sur six étages : peinture, sculpture, photographie, théâtre, musique, littérature. En moyenne visiteurs passaient chaque année Chez Robert, le squat était donc seulement dépassé par Beaubourg ( visiteurs) et le Musée du Jeu de Paume ( visiteurs), ce qui faisait de lui le troisième centre d'art contemporain le plus visité. [...]
[...] Les membres du collectif luttent pour réintroduire une mixité sociale au cœur de la cité, dans un Paris où les loyers ne cessent d'augmenter, où la pénurie d'ateliers engendre une réelle inégalité entre les artistes. Ce qui pose la question de la place de l'art et des artistes au sein de la ville. Ils militent pour que chacun ait droit à son propre espace de création, sans attendre le bon vouloir des politiques qui promettent d'accroître le nombre d'ateliers d'artistes. Le squat est un véritable moyen alternatif pour les artistes de trouver facilement, sans le biais de la monnaie, un lieu de vie, de travail, de création ainsi qu'un lieu d'exposition. [...]
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