Sophie Calle, "La suite vénitienne"

Résumé du document

Artiste française née en 1953, Sophie Calle introduit un nouveau concept artistique mêlant la photographie à la littérature. D'ailleurs ses premières publications se font sous forme de livres dans l'édition Acte 5. Aujourd'hui, elle expose dans la galerie Emmanuel Perrotin de laquelle elle dépend. Toutefois, fin 2003, a eu lieu une rétrospective sur ses vingt-cinq ans de carrière au Centre Culturel Georges Pompidou.

Ainsi, nous allons analyser les caractéristiques importantes du travail de Sophie Calle à travers une seule de ses œuvres, soit « la suite Vénitienne » de 1980. Pour cela, nous verrons dans un premier temps comment Sophie Calle est devenue artiste, puis quels sont les rapports entre elle et la photographie pour enfin réaliser une analyse minutieuse de son œuvre « la Suite Vénitienne ».

Extraits

[...] La relation entre la photographie et l'artiste Sophie Calle n'est pas seulement une photographe, c'est une artiste à part entière. D'ailleurs, elle ne prend pas toujours ses photos elle-même. En 1978, elle entreprend un voyage d'une année à travers le monde. A son retour, lui vient l'idée de suivre un inconnu dans la rue, de le photographier et de tout consigner dans des carnets. Ainsi, l'agencement de son œuvre fait appel à l'art narratif des années 70 (cf. : Boltanski et Le Gac) avec une mise en relation des photos et de ses récits. [...]

[...] Elle lui rendit donc visite afin d'avoir sa bénédiction puisque dans son œuvre, il y a une partie sentimentale contrairement aux œuvres d'Acconci. C'est d'ailleurs sa spécificité principale et elle développera ces caractéristiques, tout au long de ses œuvres, avec les thèmes suivants : L'autobiographie, autofiction et des règles de vie. Les règles de jeu. Ainsi que la thématique du déplacement, de l'errance et du mouvement. Sophie Calle raconte une histoire à travers ses œuvres dont la matière première est faite de sa propre expérience retranscrite par photo. Elle met ainsi en rapport l'art et la vie. [...]

[...] Guilbert disait : Sophie Calle existe-t-elle ou est-elle qu'une créature qu'elle feint de suivre ? Elle s'est elle-même imposé des règles de jeu même si parfois le hasard intervient. Elle voit l'art comme un art thérapeutique car c'est elle qui choisit ce qu'elle montre (les règles de jeu) et parce que sa vie nourrit son œuvre. En suivant l'homme, elle crée une émotion et des règles de jeu. Pour cette œuvre, les règles sont : voir sans être vu c'est aussi le cas de filature pour laquelle elle décide de faire engager un détective pour la suivre. [...]

[...] Ainsi, nous allons analyser les caractéristiques importantes du travail de Sophie Calle à travers une seule de ses œuvres, soit la suite vénitienne de 1980. Pour cela, nous verrons dans un premier temps comment Sophie Calle est devenue artiste, puis quels sont les rapports entre elle et la photographie pour enfin réaliser une analyse minutieuse de son œuvre la Suite Vénitienne Comment Sophie Calle est devenue une artiste ? Sophie Calle dit qu'elle est devenue artiste pour s'amuser et que cette idée lui est venue en 1979 lorsqu'elle réalisa son œuvre Les dormeurs exposée à la Onzième Biennale en 1980 ; c'est sa première exposition. [...]

[...] Elles ont toutes trois pour points communs : d'être des femmes, des photographes, d'être de la même génération et d'utiliser les images et les mises en scène. L'artiste fait de sa vie une performance en roman-photo. La photographie est pour elle un art conceptuel à dimension sentimentale ce qui fait la particularité de son œuvre. Ainsi, on retrouve dans ses réalisations beaucoup de dualité entre l'art et la vie, la fiction et le réel, le privé et le public, le montré et le caché, ce qui fait finalement que toutes ses œuvres se nourrissent les unes des autres. [...]