Dissertation ayant pour sujet : "La volonté de vouloir dégager du sens ne risque-t-elle pas de dénaturer l'oeuvre ?".
[...] L'intérêt de notre époque réside moins dans un besoin de contact sensible avec les productions artistiques que d'évaluation intellectuelle de l'art. Sous le regard de l'historien d'art, le rapport esthétique à l'œuvre se limite à des principes de l'intellect (formes, lois universels). Toujours en quête d'exactitude, l'histoire de l'art attend la mort de ses objets et de ses figures pour être sûr d'en faire une histoire absolue connaissable et visible pour tous. La tyrannie du visible ! Voilà ce qu'il fait obstacle à la possibilité d'un plaisir immédiat. [...]
[...] Le blanc devient moyen de figurabilité pour incarner quelque chose d'irreprésentable : le fantasme de l'incarnation. Ce détour semble indispensable pour comprendre l'efficacité visuelle et de ses phénomènes. Les arts visuels ont réalisé dans leur matière imageante (couleur crayeuse) cette mise en symptôme du monde visible. Notre époque met au premier rang des valeurs issues de l'intellect. Cette perte de substance dans l'analyse de l'art à pour cause notre disposition à le soumettre au jugement, au discernement tout en oubliant qu'il existait le désir ce quelque chose qui fût l'Autre du visible. [...]
[...] C'est en posant son regard sur une fresque peinte par Fra Angelico vers 1440, que l'auteur nous montre dans le premier chapitre les limites arbitraires d'une sémiologie qui ne possède que trois catégorie : le visible, le lisible, l'invisible. Reposons de nouveau notre regard sur le pan blanc de cette fresque du couvent de Saint Marco à Florence l'annonciation. La simplicité de la composition laisse à l'événement visuel du blanc sa libre puissance de figurer. Le blanc pigmentaire n'est pas visible au sens d'un objet exhibé mais il n'est pas invisible puisqu'il impressionne notre œil. Il est matière visuelle et imageante et non pas élément de représentation au sens classique du mot. [...]
[...] Devant le tableau de la Joconde se rassemble une foule de touristes qui se reflète dans la vitre blindée. Que reste-il à contempler ? Comment ressentir une véritable jouissance extatique. Au contact d'œuvres contemporaines, l'amateur d'art peut retrouver un rapport plus personnel à l'œuvre. Il ne peut rester indifférent à l'originalité, l'étrangeté et la singularité de certains mouvements artistiques. Il devra accepter ce qui déclenche en lui du plaisir ou au contraire du désagrément ou de l'insatisfaction. La subjectivité reprend ses droits. [...]
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