Selon vous, que vient chercher le public au théâtre ?

Résumé du document

Michel Cournot, à propos d'une mise en scène de "Dom Juan" écrit que les hommes vont au théâtre pour se divertir et s'émouvoir. Par opposition, pour Lechy Elberton dans "L'Échange " de Claudel, « le public vient au théâtre pour se regarder lui-même ». Enfin, dans la préface de "Ruy Blas ", Victor Hugo classe les spectateurs en trois catégories : les femmes, les penseurs et la foule auxquels il donne à chacun des raisons différentes de se rendre au théâtre.

Mais qu'en est-il réellement ? Le spectateur vient-il au théâtre dans le but de noyer son ennui et de plonger quelques heures dans cette illusion de la réalité que lui offre le spectacle, ou est-ce dans une optique plus intellectuelle, qu'est l'assimilation aux personnages qui évoluent sur scène ? Est-il aussi possible comme l'affirme Victor Hugo, de classer les amateurs de théâtre en groupes distincts qui se rendent au spectacle dans des buts similaires ?
En somme, pourquoi les hommes vont-ils au théâtre et que vont-ils y chercher ?

Extraits

[...] Il y a les émotifs, les rêveurs, et les intellectuels. L'on va au théâtre pour être ému, pour s'informer ou pour s'échapper quelques heures de sa propre vie. Une conclusion globale est difficile à mettre en place dans la mesure ou chacun est différent et a donc des motivations différentes. Toutefois, le théâtre permet au spectateur de s'interroger sur lui-même, les autres et ainsi de mieux comprendre la société tout en se consacrant à un loisir qui lui permet de s'évader. [...]

[...] En somme, pourquoi les hommes vont-ils au théâtre et que vont-ils y chercher ? Pour répondre à ces questions, nous allons dans un premier temps étudier les raisons naturelles à savoir l'ennui et la recherche de distractions qui peuvent pousser les Hommes à se rendre au théâtre, puis nous analyserons des motivations plus intellectuelles qui poussent les penseurs à aller au théâtre. Le spectateur se rend au théâtre dans l'optique de fuir la routine quotidienne, comme le dit Lechy Elbernon dans L'échange de Claudel, l'homme s'ennuie Pour Giraudoux dans Ondine, la vie est assimilée à un théâtre trop languissant il insinue aussi que la vie devrait se dérouler à la vitesse des passions humaines, en d'autres termes, qu'il faudrait le débarrasser des détails superflus : c'est le grand avantage du théâtre sur la vie, il ne sent pas le rance Preuve que le pacte est alors rempli entre le théâtre qui promet quelques heures de divertissement et le spectateur. [...]

[...] Selon Victor Hugo, ce sont les femmes qui vont au théâtre pour y trouver de la passion et des émotions. Cette dimension se retrouve chez Renée dans La curée de Zola, en effet dans le monologue de la Ristori, elle semble tomber dans une sorte de transe elle était dans la serre ( ) aux bras de son fils). Enfin, les spectateurs cherchent au théâtre une ambiance différente : c'est ainsi qu'ils rient au théâtre la nuit L'échange de Claudel. [...]

[...] Selon vous, que vient chercher le public au théâtre ? Le théâtre a toujours attiré les foules et suscité de nombreuses polémiques. De plus, nombre d'œuvres littéraires sont adaptées au théâtre (plus ou moins fidèlement), ce qui donne une dimension quasi réelle à l'œuvre initiale. C'est pourquoi le théâtre suscite toujours autant d'intérêt et continue de nos jours à attirer les foules. Michel Cournot, à propos d'une mise en scène de Dom Juan écrit que les hommes vont au théâtre pour se divertir et s'émouvoir. [...]

[...] Il peut s'agir comme pour Maxime et Renée dans La curée de Zola d'une visée intellectuelle : le spectateur va au théâtre car la mode lui ordonne de s'y intéresser. Il peut aussi être question d'en apprendre plus sur soi, le spectateur s'assimile au personnage qui évolue sur scène : et il se regarde lui- même, les mains posées sur les genoux L'échange de Claudel, et sur les autres. En effet, certaines pièces apprennent beaucoup sur les ambiances contemporaines de leurs auteurs comme par exemple, La Fontaine qui dans ses fables peignait les membres de la société. [...]