Le Prophète de Zadkine apparaît comme un homme qui interroge le destin. Il s'agit d'une sculpture taillée dans du chêne.
Sans ne rien que connaître de l'art de Zadkine, on remarque tout de suite que cette sculpture ressemble beaucoup à des statues « exotiques ». En effet, la première fois que je l'ai vue, sans savoir qui était son auteur, j'ai tout de suite trouvé que sa tête ressemblait à un masque africain ou à une statue des îles de Pâques. De même, son corps fin rappelle la statuaire africaine ou Égyptienne, et sa position de prière est très ressemblante à celle des bouddhistes. De plus, le socle en marbre fait clairement penser à celui se trouvant au pied des statues gréco-latines (...)
[...] Le jeune Zadkine doit donc travailler et trouve un emploi dans un atelier de tailleur sur bois. Son ami, le peintre Bomberg l'emmène alors au British Museum : c'est sa première rencontre avec les sculptures classiques. Il admire aussi beaucoup la sculpture chinoise : un Bodhisatta en bois du septième siècle est sa préférée. Il apprécie aussi beaucoup la sculpture africaine et les statues de l'île de Pâques. Il fréquente par la suite l'atelier de Sir William qu'il a rencontré dans une exposition grâce à ses cours du soir. [...]
[...] Il s'appelle Prophète, au même titre que Dieu n'est pas nommé par les croyants. Cela renforce encore le côté émotionnel et sensible de l'œuvre. Alors, même s'il ne se rapproche pas de la réalité naturelle, car il ne ressemble pas physiquement à un Homme, ce personnage impose un certain respect emprunt de divinité. Ensuite, cette œuvre présente des formes exagérées et très simplifiées qui rappellent le cubisme dont s'inspire Zadkine et qui peut amener le spectateur à ressentir comme un lien avec l'imaginaire, le surnaturel ou même le monde de l'inconscient qui, à l'époque travaillait beaucoup la population avec les recherches de Freud sur la psychanalyse. [...]
[...] Son oncle John est bricoleur et fait cadeau à Ossip de 12 ciseaux pour tailler le bois et lui apprend à les aiguiser et lui dessine sur une planche des ornements qu'il doit ensuite sculpter. Il lui donne aussi un livre de modèles pour décorer les meubles en bois. Par la suite, son oncle l'inscrit à l'Art School. Mais là-bas, il ressent une profonde solitude : il parle mal anglais et a du mal à communiquer autour de lui, le prof ne lui donne aucun conseil et il n'a pas d'amis. Il quitte donc cette école et va rejoindre un ami du collège à Londres. [...]
[...] Le Prophète Zadkine (1914) 1. Introduction : Le langage de la sculpture est un néant prétentieux s'il n'est pas composé de mots d'amour et de poésie. Ainsi, parlait Zadkine de l'art qu'il maîtrisait et admirait beaucoup. Il s'agira alors ici d'étudier Le Prophète de cet artiste et d'observer en quoi son œuvre est emprunte de ces mots d'amour et de poésie Dans un premier temps, il sera possible de parcourir la vie de l'artiste pour voir comment il apprit le langage de l'art. [...]
[...] Mais il se retrouve dans la même solitude que la dernière fois. Il rentre donc chez lui au début de l'été 1909. Là-bas il retrouve le peintre Penn qu'il connut à Vitebsk et qui l'emmène chez Chagall duquel il se sent attiré par la peinture, la franchise et la poésie veloutée du rêve qui en ressort. Son père l'engage ensuite à aller à Paris pour devenir un véritable artiste. Il s'y inscrit aux Beaux Arts. Il passera aussi quelque mois dans l'atelier d'Ijalbert, mais contrairement à lui, il n'aime pas imiter la nature. [...]
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